dimanche 27 avril 2014

Le passage

On va sans doute me dire que je ne parle que de ça. Et c'est plutôt juste. Mais sans vouloir justifier mon besoin de déposer, ma vie tourne en ce moment au rythme de l'alimentation de PetitFlocon. Je n'ai donc pas grand chose d'autre à raconter...

Alors, je raconte...

Nous avons tout tenté, tout essayé, multitude d'accessoires d'allaitement. Mais on sent bien que rien n'est totalement parfait. Aussi simple et aussi parfait que mon sein.. (Mais ce n'est pas la question, je ne veux pas revenir sur ça encore un fois, je m'auto flagelle là.. Sors de ce corps négativisme!!)

Sans parler des accessoires que nous avons utilisé pour tenter d'aider PetitFlocon à téter au sein, alimenter PetitFlocon en tenant compte de son absence de palais, ce n'est pas simple non plus.
Il ne peut ni faire le vide, ni aspirer simplement. Il tente de tèter et lape le lait comme il peut.

De la soft cup, au bib specialneeds, en passant par la seringue avec l'embout fingerfeeder. Rien ne semble complétement confortable pour PetitFlocon ou nous.

Oui, pour nous aussi. Parce qu'alimenter un nouveau né à la seringue, ça va, c'est plutôt rapide, mais avec un bébé de presque un mois, c'est long et laborieux, 20 ml, par 20 ml. C'est frustrant pour PetitFlocon qui doit patienter entre chaque remplissage et pour nous, surtout la nuit, c'est compliqué.
(et accessoirement douloureux, j'ai une belle crevasse sur le majeur à cause du piston de la seringue).

Quant à la soft cup, c'est parfait en journée, même si PetitFlocon s'en met partout! Mais la nuit, à moitié endormi, il se fatigue trop, ne coordonne pas bien déglutition et respiration, fait des fausses routes, et fini trempé de lait. Il faut dire que la nuit, nous aussi, nous ne sommes pas très frais, et la gestion du flux de la soft cup n'est pas toujours simple à gérer en demi sommeil.

Quant au Bib Specialneeds, PetitFlocon n'a pas la force de presser la tétine. Il s'agit pour nous d'utiliser ce bib comme la softcup en gérant rythme et flux du lait grâce au réservoir. PetitFlocon ne semble pas apprécier ce bib, et préfère de loin la soft cup. Il ne parvient pas à gérer le flux du lait, fait des fausses route, je pense que la tétine est trop longue et va trop loin dans sa bouche.

Mais comme je le disait plus haut aucune de ces techniques ne nous convient totalement à lui ou à nous.
Ce qui me gène le plus c'est qu'elles ne lui conviennent pas à lui.

J'ai omis aussi de préciser que PetitFlocon a un reflux traité à l'inexium et qu'à chaque prise alimentaire, il avale énormément d'air.  D'une part à cause de sa fente et d'autre part à cause de la façon dont nous lui donnons à manger.
Après chaque repas, pour lui, c'est douloureux.

Je ne peux pas faire autrement que de constater que tout ça c'est de ma faute. La faute à mon entêtement à ne pas vouloir introduire les biberons.
C'est pour moi tellement dur de penser alimenter PetitFlocon autrement qu'au sein, que je me suis un peu caché que tout ce que nous faisions n'était pas au mieux pour tout le monde.

(Enfin si au mieux pour le moment où nous le vivions, avec nos capacités à le vivre. Il ne faut pas regretter ses choix. Ils sont fait à un instant T avec tous les paramètres de cet instant, sans savoir ce que ça va donner. Il n'y a donc rien à regretter. Mes choix sont sont toujours réfléchis. )

Introduire un bib, c'est pour moi la possibilité que mon allaitement soit totalement scalpé. Que nous ne puissions plus revenir en arrière, que la compétence innée de PetitFlocon à téter soit effacée. C'est un risque si grand de perdre ce qui est pour moi si important que je ne peux le concevoir.

Ou plutôt que je ne pouvais concevoir.

Hier, j'ai fais le choix de tenter un bib. Celui de chez nuby que je connais bien, c'est celui que PetiteFleur avait quand je m'absentais. C'est un bib souple que l'on peut presser pour en extraire du lait. Il a une tétine très large qui se veut être "au plus proche du sein".

J'ai bien sentie que depuis quelques jours mon PoiluChéri se fatigue lui aussi de mes accessoires spécial allaitement et anti confusion sein/tétine. Je l'ai même vu, à plusieurs reprises dans différents magasins regarder les bib, les toucher, je suppose chercher une autre solution.

Je ne sais pas bien pourquoi hier j'ai pris ce virage. Je crois simplement pour notre famille qui, je pense, en ce moment a aussi besoin de confort.

Que ce soit mon PoiluChéri qui comme moi s'épuise pendant des heures à presser, remplir, vider, viser etc, ou PetiteFleur qui n'en peut plus du temps passer à nourrir son petit frère et de notre indisponibilité à ce moment là, ou encore PetitFlocon qui se fatigue physiquement pour tenter d'obtenir du lait et de s'adapter aux différentes techniques que nous lui proposons., il n'y a pas de doute que nous ne sommes pas au point.

Sans compter que PetitFlocon ne tète pas en mangeant, avec aucune de nos techniques et que je pense qu'il a bien le droit de vivre ce moment agréable de succion.

Alors, oui, hier soir, PetitFlocon a bu son premier bib. (De mon lait bien sur, je ne lâcherais rien sur ça!) Sous mon regard et mes yeux remplis de larmes.

De larme de tristesse et de joie. Les deux à la fois. Mélange de déception, face à cette introduction ainsi qu'à mon inutilité ; et de bonheur, de le voir téter, déglutir sans avaler des litres d'air, ne pas être frustré par l’attente, ne pas être trempé par du lait qui aurait débordé, s'endormir à la fin du bib, apaisé, tout en tétant calmement, et de sen tir mon PoiluChéri détendu.

Je garde tout de même l'espoir d'un retour au sein même partiel. J'ai envie de nous faire confiance, de faire confiance à PetitFlocon pour faire la différence entre le sein et le bib.

Mais j'ai aussi le sentiment d'avoir accepter la possibilité que ça n'arrive jamais et que tout ce que je puisse faire c'est de lui donner mon lait.

Dure réalité, mais réalité tout de même.

J'ai passé le cap du Déni, celui qui m'empêchait de voir ce dont tout le monde avait besoin. Avec douleur, je ne peux pas le nier. Mes larmes ont beaucoup coulées et je pense qu'elles vont encore couler souvent, mais pour autant, accepter ne veut pas dire renoncer ou perdre l'envie, l'espoir. Je vais continuer à persévérer, à mettre PetitFlocon au sein. Garder cet objectif parce qu'il me tient à cœur, tout en pensant à vivre la simplicité, à vivre l'évidence, à vivre sans se mettre de bâtons dans les roues en plus des difficultés que nous vivons déjà, tenter de ne pas rester figer dans des principes, des peurs empêchantes. Écouter mon cœur, écouter PetitFlocon, mon PoiluChéri ainsi que PetiteFleur.

Notre histoire d'allaitement peut s'écrire différemment, je l'ai compris, en étant toute aussi belle, toute aussi riche et pleine d'amour que celle que j'imaginais... Elle est mon histoire, mais aussi celle de notre famille. Je la veux respectueuse de chacun d'entre nous, de chacun de nos besoins. Je la veux simple, douce et heureuse.






lundi 21 avril 2014

L'espérance, Seinplement...

Elle était si petite, si douce, j'ai tout suite su de quoi elle avait besoin, su quoi lui répondre, lui offrir, lui donner.
Il était si petit, si doux, j'ai tout de suite su de quoi il avait besoin, su quoi lui répondre, lui offrir, lui donner.

Ils avaient tout les deux les mêmes envies, le même regard. Celui qui me rendait si fière de pouvoir combler tout. Être celle qui nourrit, celle qui câline, celle qui endort, celle qui rassure, celle qui fait passer un hoquet, celle qui permet de faire passer la douleur, la peur, la fatigue, l’énervement.

Et puis petit à petit, je me suis rendu compte que pour PetitFlocon, je ne suis pas pleinement ça.

Je ne peux pas lui offrir la simplicité. Celle que je connais, celle qui faisait de moi la mère que j'étais.  (que je suis?).

Je suis perdue.

Je suis perdue dans mes compétences, perdue dans mes connaissances, comme si tout était à remettre en question, comme si tout était nouveau, inconnu, incompréhensible.

Pour PetiteFleur, le creux de mon sein était LA réponse à tout ses besoins. PetitFlocon, devrait lui aussi y trouver réconfort, calme, apaisement. Mais il ne parvient pas à téter. Pas une goutte ne sort lorsqu'il prend le sein.

Ce sont ces trois derniers jours qui m'ont fait prendre conscience que je suis tenue par mon tire lait, par la seringue, la soft cup. Rien de simple, rien de naturel, rien d'agréable. Des accessoires qui se mettent entre nous.

Ce qui m'a ouvert les yeux, c'est que durant ces trois "fameux" derniers jours, j'ai eu de la fièvre, une bonne grosse fièvre à plus de 40, qui ne baissait pas. Et pendant que mon PoiluChéri s'occupait des soins de varicelle de PetiteFleur, moi, je m'occupais de PetitFlocon endormi sur moi, allongée sur le canapé.
Bien sur est arrivé le moment où il s'est réveillé, s'est mit à pleurer. Il avait faim. Mais moi, je ne pouvais ni bouger, ni me lever, et encore moins le porter, trop risqué. C'est là que normalement j'aurais du pouvoir lui donner le sein, SEINPLEMENT, mais non, j'ai du attendre avec mon bébé en pleurs que mon PoiluChéri revienne.

Tu imagines que mes larmes ont aussi  coulées.

Fort...

Aujourd'hui, à chaque fois que PetitFlocon pleure, mon cœur s’emplit d'une douleur que je ne maitrise pas, les larmes sont si proches qu'elles pourraient couler à tout instant.
Chaque tirage de lait me rappelle que je ne peux pas nourrir mon bébé seule. Que je suis dépendante de ces accessoires qui nous permettent de l'alimenter. La technique remplaçant le naturel, le simple, l’évidence...

Beaucoup ne comprendront pas ce que je dis, je le conçois. Les bib, le tire allaitement, le lait artificiel, beaucoup de mamans font ce choix. Je n'ai pas d'avis sur ce qu'elles vivent ou ce qu'elles choisissent. Mais personnellement, dans mon quotidien je n'y vois que contraintes et déception.

Je n'en peux plus de mon tire lait. Le jour, la nuit, les douleurs, les crevasses (que je n'avais jamais eu pour PetiteFleur en presque 4 ans d'allaitement).
Regarder mon PetitFlocon manger à la seringue pendant que j'ai mon tire lait scotché au sein, c'est juste une aberration pour moi..

Un jour je cramerais mon tire lait et ce sera avec joie! 

Oui, j'ai de la peine. Oui, je suis triste. Mais je ne perd pas l'espoir.

Le 27 mai, PetitFlocon va subir sa première chirurgie. La réparation de la lèvre. J'ai envie de croire que ça lui permettra de téter un peu mieux.

Mais l'espérance va plus loin. C'est elle qui me fait tenir.

En Novembre, PetitFlocon vivra sa seconde chirurgie, celle qui réparera son palais, le voile de son palais et sa gencive.
C'est l'opération la plus importante. Celle qui pourrait nous permettre enfin de vivre l'allaitement que j'ai envie de nous offrir.

PetitFlocon aura 8 mois. Peut-être qu'il ne saura pas du tout téter. Mais l'espérance est là, vraiment...
Je crois en la possibilité de recréer ce lien.
Certaines mamans qui adoptent parviennent à allaiter leur bébé, et parfois il est plus vieux que PetitFlocon. 

Elles, persévérantes, pleine de courage, pleine d'optimisme, me donnent la force de continuer, la force d'y croire, la force de le tenter.




dimanche 6 avril 2014

Petite victoire d'allaitement

Petite victoire aujourd'hui grâce au FingerFeeder de Medela. 
Fixé sur une seringue, je le colle sur le côté de mon sein du côté où il n'y a pas la fente.
Petit Flocon reste au sein sans pleurer. La lait arrive dans sa bouche par le FingerFeeder, mais pour le moment pas par mon sein. Il ne tète pas encore vraiment, mais profite en tétouillant. Pour moi c'est un super moment. Il me regarde, et semble apaisé. Plus de cris. C'est juste : MAGIQUE! Je suis la plus heureuse!!!
Je souhaite que ça soit le point de départ de son apprentissage de la succion avec sa fente. J'espère que progressivement, il pourra téter et obtenir du lait.
Mais, même si il n'y parvient pas un jour, nous avons trouvé un moyen de vivre cette relation d'allaitement au sein qui est si importante pour moi. 
Je partage avec vous ce doux moment :

vendredi 4 avril 2014

Petit Flocon est né...

Plusieurs jours, plusieurs semaines même, que chaque nuit j'attends le début des contractions.

Rien...
Rien ne vient.

Cinq jour après le terme présumé, c'est le jour (lui aussi présumé) du déclenchement.
Si Petit Flocon va bien, nous pourrons peut-être repousser encore. Mais nous doutons. Nous doutons de l’intérêt d'attendre encore. Je suis épuisée. Nous n'en pouvons plus d'attendre.
Comme si j'avais déjà fait mon choix, toutes nos affaires sont dans le coffre de la voiture.

Arrivés à la mat', nous sommes acceuillis par Clotilde, une sage femme qui doit avoir notre âge, douce, calme et à l'écoute.
Elle reçoit notre projet de naissance avec respect et y répond plus que favorablement.
Après un contrôle qui montre que Petit Flocon va bien on nous propose soit de déclencher l'accouchement, soit d'attendre dimanche si rien ne s'est passé.

Nous réfléchissons quelques minutes et décidons de ne plus attendre. L'attente est trop longue. Nous sommes là, plus que prêt à accueillir Petit Flocon.

C'est donc parti pour un déclenchement. Petit Flocon sera bientôt là.

A 11h, Clotilde, pose le gel de prostaglandine...
A11h15, je ressens ma première contraction.

Je l’accueille comme le premier signe que Petit Flocon approche, pleine de joie. 

Après deux heures de monito, les contractions sont bien là.
A 13h nous allons donc marcher dehors.
Je monte et descend de nombreux escaliers. Je n'arrête mes mouvements que pour gérer les contractions.
Elles se rapprochent...
Vers 14h30, nous retournons à la mat'. Clotilde nous encourage à aller nous installer dans notre chambre.
J'emmène un ballon et nous montons voir où se trouve la chambre.
Les contractions sont de plus en plus présentes, rapprochées et fortes.

J'ai du mal à arriver jusqu'à notre chambre.

Nous déposons le ballon, buvons un peu d'eau et nous mettons en route pour aller chercher les affaires dans la voiture.

Les contractions sont tellement rapprochés que nous retournons dans la chambre et abandonnons l'idée d'aller au parking.

J'appelle la sage femme de la mat' qui nous dit qu'il faut redescendre en salle d'accouchement.
Je m'installe sur un fauteuil roulant.
A chaque contractions nous devons nous arrêter pour que je puisse gérer au mieux la douleur. J'ai du mal à rester debout et fini souvent ma contraction à genoux.

Nous arrivons en salle d'accouchement.
15h40 Clotilde vérifie mon col...

2cm...

Quoi??? 2cm??

OHHHHH désespoir.. (C'est clairement ça..)

Petit moment de  désespérance totale, oui!
Je dis à mon PoiluChéri que je ne tiendrais jamais. Je pleure. La douleur est trop forte.

Il m'encourage. Fort. Heureusement qu'il est là et qu'il croit en moi.

Chaque contractions est de plus en plus dure à gérer. Je crie, je m'accroche à lui...

Clotilde et lui m'aide à gérer au mieux. Mais la douleur ne va qu'en s'intensifiant et les contractions sont de plus en plus longues.

Une autre maman appelle et Clotilde quitte la pièce.

Je reste seule avec mon PoiluChéri et nous gérons ensemble. 

Vers 16h, une contraction encore plus forte arrive, et je rompt la poche des eaux dans un cris que je n'ai jamais poussé de toute ma vie. Je ressens immédiatement que je dois pousser. Clotilde et toute l'équipe arrive en courant après m'avoir entendu hurler.

Clotilde regarde.. Bébé est là. Je dois attendre un peu que tout le monde soit prêt pour pousser.
Je suis sur le côté, je m'accroche à mon poiluChéri.
Je commence à pousser. PetitFlocon commence à descendre. Et puis remonte. Mais je persévère et après une dizaine de poussées il est là. Tout rose, tout beau, parfaitement parfait.

Je m'assoie pour l’accueillir.

Je suis si heureuse. Nous sommes si heureux, si plein d'amour pour lui.

Peau à peau, première tétée, premier regards échangés. Nous sommes une seconde fois parent et c'est tout aussi fort que la première fois...

Expulsion du placenta, arrivée des tranchées, la douleur est là. Mais je sens cette fierté d'avoir accouché comme je l'avais souhaité sans péri et dans une position physio.

16h17 Petit Flocon est là...  4k140g et 51 de bonheur...

La seconde plus belle rencontre de notre vie.








Le début de notre allaitement

Ma volonté si grande.. aussi grande que la difficulté...

Il y a une semaine que je tente tout pour que Petit Flocon parvienne à téter. Mais malgré tout mes efforts et surtout tout les siens, il n'y arrive pas. Il pleure, se débat, et surtout pousse des cris qu'il ne reproduit à aucuns autres moments. Des cris qui déchirent mon petit cœur de maman. 

Il aimerait tellement téter. 

Je tire mon lait que nous lui donnons à la seringue depuis le premier jour. Il grossit bien, grandit bien. Et grâce à ça nous avons pu quitter la mat' à J+4. 

Je devrais m'en satisfaire. 

Mais à chaque fois qu'il demande à manger et que je ne peux pas lui donner le sein, j'ai comme une douleur qui remplie tout mon corps, tout mon cœur. Mes yeux s’inondent de larmes, et je retiens mes pleurs. Le souffle coupé, je me sens dépossédée. 

Pour le moment, toutes mes tentatives d'allaitement au sein échouent. DAL, bouts de seins, finger feeder, rien ne fonctionne, Petit Flocon ne parvient pas à garder mon sein en bouche. 
Je continue tout de même à l'y installer quand il est repu. Parfois il le suçote un peu et s’endort comme si il avait pu téter. Juste une illusion éphémère du bonheur. Mais tellement douce.

Je garde espoir malgré tout. Je garde l'envie. Pour lui, pour nous. Parce que je veux le vivre, vraiment...

Petit Flocon ne peut téter qu'une tétine en silicone pour combler son besoin de succion. Il en a besoin, c'est la seule chose qui lui permet de téter, il ne parvient pas non plus à téter un doigt...

C'est la tétine qui me remplace, et ça aussi c'est dur à vivre. 

Je devrais être celle qui rassure, celle qui apaise, celle qui calme, celle qui comble tout, et je ne peux que m'installer face à mon tire lait et remplir des sachets de lait... 
Je remplie donc... Presque 300 ml à chaque tirage alors qu'il en boit à peine le tiers. Ma production n'est même pas en adéquation avec sa demande. Forcément, c'est le tire lait qui demande. Je répond à la demande d'un tire lait. Marcher sur la tête... BREF

Mais je le redis, je ne perds pas courage. Même si le désespoir m’envahit parfois, je dois rebondir et je vais y arriver. J'ai besoin de croire que nous pourrons vivre un allaitement presque normal. Quelques tétées me suffiraient, juste avoir la sensation de reprendre mon rôle, ma place. 


Petit Flocon, Maman est là, je donnerais tout pour toi
Même si les difficultés sont bien réelles, je n'abandonnerai pas
Patience et amour, c'est ce qu'il nous faut pour continuer à y croire
Nous y arriverons, ensemble, gardons espoir

Mon petit bébé, je t'aime et t'aimerais à tout jamais...