jeudi 29 novembre 2012

Instantané

Quelques semaines, peut-être quelques mois que je n'ai pas déposé mes pensées ici. Non pas que je n'ai rien à raconter, mais j'avais, je pense, le besoin de prendre un peu de recul vis-à-vis de la bloggo. Un peu envahisante, elle commençait à empiéter sur le réél de manière déplaisante.
Mais me revoilà!
Rassures-toi, je ne vais pas te servir l'habituel "je t'ai manqué?" (même si tu as le droit de me dire que tu m'aimes, ça fait toujours du bien!)
Je poste aujourd'hui sans véritable objectif d'article. Pas de thème sur lequel débattre - ou se battre... ^^
Juste un petit partage d'instantané.

Ici la neige est bien arrivée. c'est joli, oui, je sais toi tu aimes! Pour moi c'est plus mitigé! Même si j'aime beaucoup aller faire de la luge avec ma TiteFleur, la neige qui recouvre les routes ne me ravie pas du tout. Les glissades c'est bien sur une piste, pas en voiture. Je garde un goût amer de notre premier hiver et de ma voiture écrasée dans la roche.. (Tu vois au premier plan à droite, oui, oui, c'est bien ce qu'il reste de ma roue... bien evidemment ma voiture est épave..)


J'aurais presque attendu 3 ans pour avoir une nouvelle voiture. Mais elle est là!! une 307 prune!

Ma TiteFleur va bientôt avoir 3 ans. Elle va vivre son troisième Noël. Elle est plutôt préssée! Je lui ai fabriquée une jolie robe. Et j'espère qu'elle pourra la porter le soir de Noël...



Elle a aussi fêté haloween avec bonheur!



Mes cheveux ont enfin repoussés.. Fini le trou de cheveux.. Tous mes cheveux font la même taille... et la cicatrice est bien cachée. Petite anecdote pourrie, quand il  y a des changements de pressions atmosphérique je les sens sur mon crâne..


J'ai de nouveaux projets professionnels que j'espère réussir à faire financer par Môssieur Paul Emploi.
Je ne t'en dis pas plus pour l'instant. Superstition de base!!^^

Enfin, je suis plutôt ravie d'avoir de nouveaux projets pro.

Bientôt nous allons déménager dans notre maison. Oui, NOTRE maison... j'ai hâte d'investir les lieux et de commencer les rénovations.. Premier objectif, salle de bain.. et ya du job!


Comme tu peux le voir, notre petite vie continue doucement et paisiblement!!

vendredi 19 octobre 2012

Gestion du conflit chez la nounou

Aujourd'hui, je reçois Héloïse qui a une question au sujet de sa fille Marie-Lou 15 mois. 
Voici ce qu'elle m'écrit: 


"Bonjour, j'aurais 3 questions à vous poser.



J'ai de petits soucis avec ma petite puce Marie-Lou de 15 mois :
1) Hier la nounou m'a dit que Marie-Lou mettait la misère à Alice (l'autre petite que garde la nounou).
Elle est arrivée il y a 1 mois chez la nounou pour repmplacer une autre petite mais qui était + grande que Marie-Lou.

Elles ont le même age mais Alice est + petite et + fine que ML. Elle a un caractère très passif, elle se laisse faire et est très calme.

Du coup Marie-Lou est terrible avec elle. Elle lui pique sa tétine et la jette par terre, son doudou, elle lui tire les cheveux, etc..
D'un côté ça me fait super mal au coeur pour cette pauvre petite et je me met à la place des parents (ils ne sont pas trop au courant pour l'instant) et d'un autre côté j'ai du mal a réaliser que c'est mon "adorable" puce qui peux avoir un tel comportement..
Marie-Lou n'a jamais eu de problèmes particuliers. J'ai eu une belle grossesse, un super accouchement, elle pleure très peu, est très indépendante et bien (il me semble) dans ses baskets.

Que puis-je faire? Elle est seule à la maison donc impossible de lui dire de ne pas faire ci ou ça avec d'autres enfants...

2) Par ailleurs, j'ai beaucoup de mal a lui faire entendre raison lorsque je lui dit NON. Je lui explique beaucoup les choses, mais elle "n'obéit" pas, a tel point que je me demande si elle comprends vraiment le NON? (Elle ne le dit jamais et ne fais pas le signe de la tête).
Lorsque qu'elle fait de grosses bêtises, j'aimerais "marquer le coup" mais je ne sais pas quoi faire (biensur, hors de question de lui mettre une tape). Que puise-je faire??

3) C'est parfois la croix et la bannière pour la changer, elle se tortille et hurle dans tous les sens.. J'ai essayer de lui détourner l'attention ; ce qui fonctinnait, mais là, ça ne fonctionne plus. Avez-vous des petits trucs??!!

Merci beaucoup"



Héloïse, Merci pour votre confiance. Etre parent employeur n'est jamais simple et la question de l'éducation chez la "nounou" est souvent compliquée. 
Ici, si je comprend bien, vous vous posez la question de la relation que Marie-Lou peut avoir avec Alice. Tout d'abord pour vous rassurer, à son âge, ce que fait Marie-Lou est totalement normal. Ce type de comportement ne peux être enrayé et fait partie des apprentissages du "vivre ensemble". Cependant, la réponse qui est donnée est très importante. Comme vous le dites, vous n'avez pas vraiment la possibilité d'accompagner Marie-Lou dans ces moments malheureusement. C'est à la nounou de gérer. Selon sa réponse, le comportement va soit s'apaiser soit s'amplifier.

L'important est de ne pas stigmatiser ce comportement pour ne pas enfermer Marie-Lou et Alice dans ce type d'échanges. Ainsi, provoquer l'empathie chez Marie-Lou, "regardes Marie-Lou, Alice a eu mal, a eu peur, est triste parce que tu lui a pris sa tétine", "lorsque tu lui tapes sur la tête, ça fait mal", "JE ne veux pas que tu fasses mal à Alice" (le JE est très important dans la relation). Unbe fois l'empathie provoquée, permettre à Marie-Lou de réparer me semble indispensable. Ainsi, de lui demander de dire pardon, soit en parlant, soit en câlinant Alice. Bien évidemment réparer, en lui demandant de ramasser la tétine et de la rendre à Alice. 
C'est aussi possible que Marie-Lou refuse. il ne sert à rien de l'obliger. Se retourner vers l'enfant qui a eu mal et lui dire, Marie-Lou n'avait pas le droit de te faire mal, tu dois lui dire "non" quand elle essaie de te prendre ta tétine, ou de te taper, bien évidemment il faudrait passer plus de temps auprès de l'enfant qui vient d'être "embêté". Lui porter plus d'attention, de gestes.  
Dans la description, tout ça peut paraître long, mais au contraire, ceci doit se faire dans un temps assez court pour que la situation ne dure pas, et ne soit pas stigmatisée comme plus intéressante en terme d'attention qu'un jeu. Il est important d'enchaîner rapidement avec autre chose, un jeu, une histoire, quelque chose que l'on fait en commun. Ou chacun à sa place. 

Dire à l'enfant que c'est bien, ou pas bien, ne veut pas dire grand chose. Employer des mots du type, "Je ne suis pas d'accord", "je t'interdis de "...
Je pense qu'il est important de parler avec la nounou de la réponse qu'elle apporte lors des conflits. Et surtout lorsque vous récupéré votre fille et la nounou vous explique tout cela de ne pas en rajouter auprès de Marie-Lou à ce sujet. L'action est passée, ça ne prendra pas sens pour elle. 

Pour votre seconde question, effectivement vous avez raison, le "non" est très difficilement comprit par les enfants, il paraît plus pertinent d'utiliser le "stop" pour arrêter une action. Mais surtout de proposer une autre action de remplacement. De plus, il faut savoir que l'enfant de  mois, lorsque vous lui interdisez quelque chose, va vous signifier qu'il a comprit l'interdiction. par exemple, vous lui demander de ne  pas ouvrir le placard, dans la seconde il va ouvrir le placard. Les parents ont tendance à interprêter cela comme de la provocation lors que l'enfant montre qu'il a bien comprit l'interdiction, il dit par ce geste "oui, je ne dois pas ouvrir ce placard", c'est important de lui dire, oui tu as bien compris c'est cela que je ne veux pas que tu fasses.
pour ce qui est des "bêtises", je pense qu'à  mois, elle sont découverte. dans notre echange de mail vous m'ecrivez : "J'entends par bêtises : jeter par terre des objets fragiles, déranger la bibliothèque chez des amis, décoller des stickers au murs, toucher les prises, etc.."
Pour les objets fragiles, si vous y tenez, alors rangez les, vous les retrouverez dans quelques années. pour la bibliothèque, c'est super de la vider, c'est d'ailleur un très bel apprentissage, il est important de la féliciter "bravo tu as vidé la bibliothèque" et d'enchainer sur la réparation, "viens nous allons maintenant remettre tout ces livres ensembles".
Vider est une activité très prisée par les enfants de l'âge de Marie-Lou, offrez lui un placard avec des objets qui ne craignent rien avec une boite où vous mettrez d'autre boîtes...
Lorsque vous allez chez des amis, c'est pour elle un nouveau terrain de jeu, plein de nouveaux apprentissages possible. Vous ne pourrez pas l'empêcher, mais vous pourrez l'accompagner. Le regard des amis peut-être parfois pesant, il vous faudra vous en détacher un maximum pour vous concentrer sur Marie-Lou. emportez avec vous un sac de jeu à chaque sortie et jouez avec elle. 
Pour les prises, mettez des caches prises. Je sais la réponse semble bête, mais c'est aussi un moyen d'eviter des conflits inutiles et disproportionnés parce que la peur vous anime. Quand vous voyez votre fille essayé de toucher aux prise, dites un stop, et venez proposer autre chose à Marie-Lou.

J'ai beaucoup aimé cette phrase lu au cours de mes pérégrinations sur le net au sujet des bêtises:

"si dans  10 ans vous pourriez rire de la bêtises, alors prenez le parti d'en rire de suite..."

Pour le changement de couche, je vous rassure, tous les parents passent par là. il n'y a pas de solution miracle mais que des adaptations à chaque fois. De petites idées comme faire le change debout, comme mettre des couches qui s'enfilent, comme demander à l'enfant de participer. jouer en même temps, faire la course, détourner l'attention est bel et bien ce qu'il faut faire, juste il faut se renouveler! 
Je vais vous donner un petit exemple qui fonctionne très bien chez nous et que j'ai découvert un matin par hasard en riant avec ma fille. Je lui demande si elle a un petit lapin dans sa couche. Il nous faut donc aller vérifier.. ça fonctionne très bien.

N'allez pas au conflit, n'allez pas forcer votre enfant, jouez, amusez vous, vous aussi, même si je sais parfaitement que certain jour, on a besoin que le changement de couche se fasse simplement et s'enchaine. 

J'espère que ma réponse vous conviendra et vous aura aidé.
Si vous avez besoin de précision, n'hésitez pas.







samedi 29 septembre 2012

il y a un an... J'ai attendu...


J'attends.. Comme à chaque fois, j'attends. 

Pourtant à 6h30 elles sont venues me réveiller pour que j'aille prendre ma douche bétadinée. Pour une fois, j'y vais sans broncher, un peu déconnectée de la réalité. Je dois le faire, je n'ai pas le choix. Est-ce que j'ai perdu la force de râler? L'eau coule, sur ma tête, j'essaie de ne plus entendre le bruit des couloirs, j'essaie d'oublier où je suis. Mais impossible. Je dois y aller.Je retourne dans ma chambre, dans mon lit...J'attends, je passe de mon ordinateur à mon portable. l'heure tourne mais toujours rien. Je pensais que je serais la première à passer, mais non. 

J'attends, Jeanne est née, et moi je suis là... (Joyeux premier anniversaire ma Toute Belle)

La cadre infirmière vient me voir pour me dire que les neurochir ont du retard, que finalement, ils me feront passer après une urgence.J'attends. J'attends, j'attends...J'ai l'impression d'attendre depuis tellement longtemps, j'ai l'impression d'attendre depuis des mois que ma vie reprenne son cours. Là, c'est quitte ou double. Ou elle reprend son cours ou elle s'arrête. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi demain ou dans 50 ans. Ce sont vraiment des questions sans réel sens qui me traverse l'esprit, au milieu d'autres que je tente de faire disparaître. Mais si ma vie s'arrête comment sera celle de notre fille. Comment on vit sans sa maman? Est-ce qu'elle va me remplacer? Et si je vis, mais que je suis paralysée? Et si je les oubliais...

Le brancardier arrive, j'envoie mon dernier texto de circonstance. J'enfile mes bas de contention et le brancard se met à rouler! Je plaisante avec l'infirmière que je croise sur mon retour ou non. Sur la possibilité du coma et mon hypothétique séjour en réa... Je tente de faire bonne figure même si à l'intérieur de moi, je me morcelle en mille milliard de petits morceaux qui cherche à fuir de mon corps.Les couloirs défilent, les lumières au plafond aussi, comme une frise m'indiquant le chemin que je dois suivre. C'est un peu hypnotisant.
Le brancardier ne parle pas, moi non plus. Il me demande juste si on se connaît. Il voit juste, il m'a déjà transporté lors d'un de mes séjours. Je passe près des salles de réveils que je connais bien. A côté de la neuroradio, que je connais bien aussi, j'attends d'ailleurs bêtement, comme par habitudes que le brancardier tourne dans la salle où je suis toujours allée avant une opération. mais aujourd'hui je vais en neurochir. Pas de salle où attendre, j'attends devant la porte du service à côté de plusieurs personnes. Et pour une fois, j'ai la sensation d'une force en moi, la sensation d'être là plus forte que ces deux hommes qui attendent. 
J'ai comme le besoin de le dire. Je leur demande pourquoi ils sont là. Ils attendent tout les deux pour de petites opérations (même si il n'y a pas de petites opérations, par rapport à ce que je m'apprête à subir, les leurs me paraissent futiles). 
L'un attends pour une opération de la main, qui devrait lui rendre de la mobilité, l'autre une opération d'un nerf dans le bas du dos. Deux opérations de moins de deux heures. Ils semblent tous les deux très angoissés. Je balance à mon tour ce pour quoi j'attends. Je minimise, "moi je suis là pour une opération du cerveau, on va me retirer une malformation". Je les voit se décomposer. Je rajoute un banal, "nan mais ne vous inquiétez pas, c'est la troisième fois que je monte sur la table. Le plus dur c'est d'y monter.. après ça va aller." L'un d'entre eux me demande si c'est une longue opération et si c'est risqué. Là encore, je minimise. Pour la durée on peut pas vraiment savoir tant que ce n'est pas ouvert ... et pour le risque, il y en a toujours. Finalement, je me retrouve face à eux avec un opération bien plus risqué et j'assure grave... Ils partent avant moi.
J'attends. 
Les infirmières arrivent, se succèdent, je suis devant leur vestiaireCertaine me regardent, me disent bonjour. Pour d'autres je suis inexistante. Je pense à MiniMinounette. Elle doit être entrain de prendre son repas. L'infirmière de bloc vient me chercher. Me fait changer de brancard. Il est tout petit le repose tête est troué et la position que je dois prendre est plus que désagréable. j'attends. Elle revient, par habitude, je lui demande une sonde, j'ai toujours peur de ne pas pouvoir l'avoir, mais là, elle me dit que c'est dans le protocole. Elle est très gentille. Elle me couvre. Il fait froid dans ce couloir. 
J'attends.
Les portes du bloc s'ouvrent. J'apperçois l'horloge du bloc, il est 13h45. Cette fois c'est pour moi. Le bloc est plus petit que celui de neuroradio. Il est beaucoup moins angoissant. Les inf me parle calmement, doucement. Je suis beaucoup plus paisible que pour les autres opérations. L'anesthésiste arrive. il plaisante avec les infirmières, me fait "rire". je lui dit que la dernière anesthésie avait été très désagréable, que j'avais mis longtemps à m'endormir et que la sensation m'avait beaucoup déplu. il me dit qu'il va régler ça. pour une fois, pas d'aiguille dans l'artère. Pour lui il n'y en a pas besoin. Il me dit qu'on va faire ça vite. Je respire un peu d'oxygène. J'ai pris l'habitude de ces rituels hospitaliers. Pour autant ce masque est toujours étouffant
Je pense à quelque chose d'agréable. Enfin, j'essaie. 
Le souvenir de la dernière anesthésie est très puissant. 
Je tente de me concentrer sur le visage de Pucine
Je m'endort très vite et très confortablement.

Sept heures d'opération se sont écoulées, certainement quelques minutes de plus depuis mon arrivée en salle de réveilJe suis dans un flou total. Ma vue est encore troublée par la pommade que j'ai sur les yeux, le bandage m'empêche de les ouvrir correctement. Les sons sont sourds, le bandage lui aussi ne laissant pas mes oreilles libres de pouvoir entendre. Finalement, c'est plutôt bien de ne pas entendre le bruit de la salle. Je me réveille un instant puis me rendort. J'ai mal. Et je ne sens rien. C'est très bizarre comme sensation.
J'attends,
J'attends que l'heure passe que la douleur passe, mais elle ne passe pas. Je ne suis bien que dans une seule position. La nuit est calme, les infirmiers sont là pour moi, je les sens présents et pour une fois, j'ai le sentiment d'exister à leur yeux, il m'appelle par mon prénom, je suppose qu'il est le seul auquel je dois répondre. Je me sens serrée dans ce pansement. La morphine me donne la nausée. Je dors avec un haricot à quelques centimètres de ma bouche. je n'ai pas de force.
MiniMinounette me manque. Je réalise que je ne suis pas dans le coma.
Mes souvenirs de ce moment sont très vagues. La morphine les troublent. La douleur peut-être aussi.
L'heure de remonter dans ma chambre est arrivée.
Je dis au revoir aux infirmiers et je prend le temps de les remercier, ils ont été parfaits!

Le temps est une notion dont je suis bien loin, date du jour, heures, moment de la journée, je n''en ai aucune idée. 

Je suis réveillée, c'est bien ça le principal. J'ai une impression de flottement et de douleur permanente comme coincée dans ma tête. Encore aujourd'hui je ne maîtrise absolument pas la chronologie des événements qui ont suivis mon séjour au bloc. Je sais que j'ai eu de la visite, que je pouvais me réveiller et m'endormir au cours d'une même phrase. Je sais que ma tête était enrubannée dans une grosse bande, je sais qu'il y avait un drain pour évacuer le sang. Je crois que j'ai passé deux ou trois jours avec ce pansement. Puis le jour est arrivé de le retirer et de découvrir la cicatrice. 
Je crois que le drain n'a été retiré que quelques jours plus tard, mais à part la douleur du retrait je ne me rappelle pas grand chose. Je pense vraiment que la morphine abruti. 
Mon inconscient fait et refait le tri, puisqu'on a beau me raconter et re-raconter les événement, je ne parvient pas à les intégrer.

Après quinze jours, les douleurs étaient encore là. 
Pendant ces jours, il m'a fallu tirer mon lait, il m'a fallut accepter que MiniMinounette aille à la crèche, il m'a fallut reconnaître que je n'étais pas capable de m'occuper d'elle, il m'a fallu vivre au rythme de l'hôpital, il m'a fallu apprendre à gérer la douleur...

Il y a un an aujourd'hui, je disait au revoir à ma MAV. 
Il y a un an aujourd'hui ma vie aurait pu s'interrompre. 
Il y a un an aujourd'hui, sont entrées dans ma vie des personnes au soutien infaillible.
Il y a un an aujourd'hui des personnes que je ne connaissaient pas m'ont chaque jours accompagné et je les en remercie sincèrement.
Il y a un an aujourd'hui, j'apprenais que j'étais bien plus forte que ce que je pouvais imaginer.
Il y a un an aujourd'hui, je croyais que tout allait enfin s'arrêter et que la vie allait reprendre normalement. 
Il y a un an aujourd'hui je me trompais, j'aurais d'autres épreuves à surmonter.

Il y a un an aujourd'hui, j'ai attendu.



WARNING : La vidéo peut heurter les personnes sensibles...





mardi 4 septembre 2012

L'autonomie à 14 mois.


J'ai reçu ce matin un mail de Rachel. 
Voici sa question :


[...]"Ma fille a beaucoup de mal à se détacher de moi et ce, même à la maison. Elle me suit partout ou je vais, délaissant ses activités pour me rejoindre, réclame que je joue tout le temps avec elle (elle joue seule mais ça ne dure que très peu de temps, 5 minutes maximum) et il m'est impossible de faire mon ménage en sa présence (elle me réclame encore ...)
Je me dis que c'est ma faute, puisque je l'ai habituée de toute petite à rester auprès d'elle et a jouer très longtemps avec elle.
J'agis comme ça parce que je travaille le matin, et elle est donc chez sa mamie toute la matinée et j'essaye donc de profiter d'elle l'après midi en restant avec elle mais je me demande si mon comportement ne l’empêche pas de devenir autonome ou si tout simplement elle est encore petite et a besoin de moi et que finalement elle va finir par devenir indépendante par elle même ?

Si vous pouvez apporter une réponse à ma question (ça m'inquiète un peu je l'avoue) ça serait génial !" [...]

"j’oubliais ! J'ai aussi une autre petite question :

Mon bébé n'arrive pas à s'endormir dans son lit seule, uniquement dans les bras, et ce depuis sa naissance

Est ce grave ? Que faut il faire ?"


Bonjour Rachel, merci pour mail et votre confiance.

Lorsque l'on est parents, de nombreuses questions habitent notre quotidien. Pas facile chaque jours d'accompagner son enfant tout en se sentant persuadé que l'on fait "bien". Finalement, il est parfois important de se détacher de cette idée de perfection tant rechercher. Isabelle Filiozat le dit très bien : "il n'y a pas de parents parfaits!" Cependant, il est très positif de réfléchir aux actions, aux gestes et mots que l'on adresse à ses enfants. Ils seront une part importante de l'education que vous saurez leur offrir.

Aujourd'hui, Rachel, vous me dites que votre fille "a du mal à se détacher de vous", quelle vous suit partout, joue très peu seule, semble inquiète lorsque vous vous eloignez. Vous attribuez  l'attitude de votre fille à votre absence du matin et votre "sur-présence" de l'après midi. Vous me parlez également de l'endormissement de votre fille.

A 14 mois, l'enfant s'est bien différencié de sa maman/de son parent. Il est maintenant capable de choisir, de vouloir des choses. Son autonomie s'accroit. Mais à son âge elle est tout de même restreinte. Jouer seule est encore un peu compliqué. Si des periodes de jeu solitaire commencent à apparaitrent, elles sont très courtes. Les 5 minutes dont vous parlez sont tout à fait acceptables!

Elle "réclame" votre présence, parfois un peu trop pour vous. C'est aussi normal. Elle vérifie que vous êtes là, mais surtout elle voudrait faire tout avec vous.

Si vous pouvez, à son niveau, essayez de l'impliquer dans ce que vous faite. Par exemple, vous faite à manger, vous pouvez l'installer dans sa chaise haute à vos côtés et lui expliquer ce que vous faite, ou vous pouvez lui donner deux bols avec une cuillère et quelques pâtes crues, elle pourra s'entrainer à vider et à remplir. Toujours juste à côté de vous. Vous pouvez donner lui une casserole et un chiffon pour qu'elle "frotte". Tant que c'est possible encouragez la à vous "aider". Elle est curieuse d'apprendre tout, à vos côté elle découvre, elle comprend, la vie quotidienne est le meilleur des apprentissage!

Mais si vous ne pouvez pas l'impliquer, alors (et si vous le pouvez), reporter votre séance de nettoyage ou faites la en plusieurs fois! 

Rassurez-vous en jouant avec elle vous ne l'empêcher pas d'être autonome. Vous l'aidez à grandir, vous lui apprenez de nombreuses choses, elle remplie au contraire son "reservoir" d'autonomie. "L'indépendance" dont vous parlez arrivera bien plus tard. Progressivement, son temps de jeu,seule, va augmenter. Mais il ne faut pas imaginer que cela puisse durer des heures même à 2 ans.

Vous me parlez également de son endormissement.
Plusieurs écoles s'affrontent à ce sujet. Pour ma part je fais partie de ceux et celles qui pensent qu'il est normal de s'endormir dans les bras de ses parents. Que c'est d'ailleurs le meilleur endroit pour pouvoir être suffisamment rassuré et "lâcher prise" pour s'endormir.

Vous n'êtes pas la seule à vivre cela au quotidien.

Je ne le fais pas d'habitude, mais pour exemple rassurant je vais vous parlez de notre experience. Nous avons endormis notre fille jusqu'à ses 15 mois dans nos bras, puis progressivement dans son petit lit en restant à côté d'elle, et aujourd'hui elle s'endort seule dans son lit de grande. Parfois il lui arrive de me dire, "maman, je suis trop fatiguée, je voudrais m'endormir dans tes bras", je l'endors alors avec bonheur tout contre moi.

Si pour le moment cela vous convient, il n'y a pas de raison de vouloir faire évoluer la situation. Elle va progressivement changer. Si par contre vous trouvez la situation pesante, il est possible d'engager un changement progressif.  Nous pourrons en discuter ensembles si vous le souhaitez.

Si vous avez d'autres questions n'hésitez pas à les poser. Je suis disponible pour y répondre. J'invite également toutes les personnes qui liront ce post à compléter mon point de vue pour aider au mieux Rachel. 

TiteFleur 13 mois... Je nettoie comme papa et maman!

lundi 3 septembre 2012

Tout gris

Pour beaucoup d'entre vous, aujourd'hui, c'est la rentrée. Adultes ou enfants, le retour au rythme normal est arrivé.

Comme si la terre voulait vous signifier que les vacances sont bien terminées, le temps est passé d'un coup de la canicule à un début d'automne pluvieux. Chez nous il a neigé à 2000 mètres ce week end, l'hiver approche à grand pas, je ne suis pas pressé de revoir tout ce blanc.

Mais, tout ce gris, toute cette pluie, je ne sais pas pourquoi, comme à chaque rentrée, ça me fait un truc. Ca me ramène à des souvenirs d'enfance.
L'école primaire, ce départ à l'école sous la pluie, les flaques dans la cours de récré, les feuilles qui commencent à tomber, cette odeur de pluie, cette humidité permanente, une sorte de madeleine de proust odorante toujours inscrite en moi et qui se reveille chaque année.

La cloche de l'école qui retentie, tous les enfants qui se mettent en rang et se taisent laissant comme seul bruit de l'eau qui dégouline de la goutière perçée.
Ces nouvelles chaussures que je porte fièrement, choisi avec soin l'été avec ma grand-mère.
Et puis l'arrivée dans cette nouvelle classe, cette nouvelle maitresse. Va t'elle me laisser une chance?
Les pieds trempés, les chaussures qui couinent sur le sol glissant, mon casier est encore vide, mais plus pour longtemps, il va vite déborder de choses mal rangées, pour finir par être vidé sur le sol sans ménagment par une maitresse agacée par ce désordre.
Mathématiques, français histoire,..., je suis bien loin de tout ça, par la fenêtre la pluie tombe, les gouttes virevoltent et c'est bien plus interessant. Au loin, j'apperçois les arbres et leurs branches qui sont malmenées par le vent.
Mon voisin semble préoccupé, que lui arrive t'il? Pourquoi a t'il l'air si triste?
Dans la bibliothèque, j'apperçois des livres que je n'ai jamais vu.
J'entends des bruits de pas dans le couloirs, qui est-ce?
Je pars dans mon imagination. je suis en classe, mais je n'y suis pas. Je suis bien mieux là-bas...

Il ne pleut plus, l'heure de la récré a sonnée, enfin!! J'attrape ma banane pleine de billes, des trous plein la cours, c'est parti ! Je gagne, je perds. Je ne joue pas les billes que ma grand-mère m'a offert, je ne veux pas les perdre, il parait que ce sont celles de mon papa et de mes oncles, leur valeur est inestimable. La défaite est dure  pour certain, je leur rend leur bille. L'important c'est de jouer!

La journée s'écoule, la cloche sonne, l'heure de l'étude, le gouter dans la cours. Maman m'a préparé une boite avec dedans du pain avec de la confiture. Je remonte en classe. Pour echapper à mes devoirs, je propose au maitre de nettoyer le tableau. J'y passe un bon moment. Je me fais toute petite. Avec un peu de chance il ne viendra pas voir ce que je fais. Il ne verra pas mes dessins, mes collages, mes découpages.  Bien plus interessant que tous ces exercices que je dois faire pour le lendemain.

L'heure de retourner à la maison est arrivé. Il fait nuit. J'attrape mon ciré à pression mon cartable et je suis la première à la porte.

Je suis enfin libre. La journée est enfin finie. Mon esprit est libéré!

Apprendre à lire, apprendre à compter, apprendre, apprendre, apprendre, l'envie n'est pas là. Moi, je veux danser, chanter, m'envoler, rire, crier, sauter, jouer,....,  mon enfance est à peine commencée qu'on veut déjà me la voler... C'est décidé, je me débattrais, je continuerai à exister même dans cette imensité formatée. Je fournirai le minimum pour pouvoir y arriver sans être empéchée. Tant bien que mal, j'y arriverai.

Nordine, Sophie, Manu, Sylvain, Nicolas, Thibault, Damien, Jérome, Fatima, Aminata... Entre autres, je les vois comme si ils étaient toujours là... Comme si je pouvais reprendre ma place d'enfant à chaque instant.

Les rentrées en primaire se sont enchainées, comme une habitude prise avec le temps.

Aujourd'hui, à chaque rentrée, ce sont toujours les même odeurs, mais avec de nouvelles images.

Toujours cette pluie, la part d'enfance en moins...

mercredi 29 août 2012

Ce que tu as manqué...

Plus d'un mois que je ne t'ai pas donné de nouvelles et que je n'en ai pas pris. De l'espace, des vacances, un peu de recul sur la blogo. Il faut avouer, ça fait du bien!

Il s'est passé pas mal de choses! Bon rien de super mega interessant mais mon quotidien a encore évolué! TiteFleur a grandie, encore changée... Mon tout petit bébé est bien loin aujourd'hui!

Enfin voici ce que tu as manqué :

  • J'ai le grand honneur de t'annoncer que je peux enfin faire des couettes à TiteFleur ou une queue de cheval!! ouiiiii!! Il aura juste fallu attendre deux ans et demi! Et qu'en plus ça lui va super bien!!!
  • TiteFleur a fait son premier tour de manège seule.
  • Bien sur j'ai subi son premier tour de manège? Tu imagines bien que je me suis retenue de pleurer de joie et de peur à la fois. 
  • Nous avons passé nos premières vacances à trois en Vendée et nous avons passé de supers moments!
  • J'ai lu un bouquin qui ne parlait ni de parentalité, ni d'education, ni d'enfant et ça mérite d'être souligné!
  • J'ai eu 29 ans.. outch
  • TiteFleur a passé ses premières nuits toute seule dans son lit de grande qu'elle avait au préalable décorée. Et oui, tu te doute, j'ai pleuré... 
(Dédicasse à ma Mémé qui lui a transmis ce lit et à mon Papé qui aura offert la laine de ses moutons pour son matelas! Big up!!)
  • Nous avons signé un compromis de vente pour une maison dans notre village. Nous devrions avoir la maison en décembre ou en janvier si tout se passe comme prévu.
  • J'ai été délésté de quelques cheveux grâce à mon coup de ciseau légendaire.
  • J'ai grâce à cette nouvelle coupe une tête de "pas malade" puisqu'on ne voit plus du tout que j'ai perdu beaucoup de cheveux à cause des rayons. 
  • La clio a enfin redémarrée, je suis donc mobile, même si j'ai l'impression de rouler en tracteur!
  • La rubrique soutien à la parentalité serait vouée à évoluer???????????? suspens... 
Voilà, c'est, en gros ce que tu as manqué. Mais le mieux c'est de te laisser avec les images qui suivent...


Une vraie petite fille...

Goooooal!
Premier carosse...
Bye bye Chérie!
Les pieds dans le sable! Rien de mieux!

Chaque soir un petit tour à la plage pour profiter de la fraicheur!


Le roman de l'année/de l'été! héhé!! Merci Julie pour ce cadeau!!! 
quoi il manque des bougies?? meuh non!!!

Mais où est mon bébé????
cut, cut, cut!!


TiteFleur se sent déjà chez elle dans le jardin de la nouvelle maison...

Smack!!!!
J'ai failli oublié!! Joyeux anniversaire P'pa!!

mardi 3 juillet 2012

Dans quelques jours, je serais là-bas

Bruits des vagues, embruns océanique, sable chaud, odeur de pins... c'est cette perspective qui me donne envie de venir déposer quelques mots ici.

Dans deux semaines, j'y serais!

Avec mon PoiluChéri et notre PetiteFleur nous quitterons notre montagne pour l'océan.

Il m'attend, chaque année depuis toujours, il m'attend, je l'attends. Il est celui dont j'ai besoin, celui auprès de qui je me ressource. Face à lui, à son immensité, je retourne à ma place, à mon insignifiante petite place sur terre. Il fait partie de moi, je fais partie de lui, nous sommes ce tout si incompréhensible et qui me fascine.

Cette année nous y partons 2 semaines. Deux semaines pour faire comme si nous y vivions, comme si c'était notre quotidien! J'ai hâte de rejoindre notre camping, hâte d'aller chaque jour voir l'océan, hâte de voir TiteFleur jouer dans le sable chaud, hâte de la voir s'asseoir au bord de l'eau...

Le camping fait tout autant partie intégrante du dépaysement. Cette année, ce sera moins spartiate qu'à l'accoutumée, nous avons réservé un mobil home!! Avec une petite fille de 2 ans , nous imaginions mal, la tente ou même la caravane. Nous ne sommes pas très courageux!

Dans quelques jours, je serais là-bas........

mercredi 13 juin 2012

Merci...

Le 25 Mars 2011, j'ai posté pour la première fois un article ici.

A l'époque, j'avais l'envie de partager mon quotidien, de m'ouvrir une nouvelle fenêtre sur le monde.

Quelques semaines auparavant, les médecins découvraient ma MAV. Et ma TiteFleur n'était encore que MiniMinounette. Elle n'avait que 14 mois.

Depuis, beaucoup de choses se sont passées.

Des hospitalisations, des opérations, de la souffrance, de l'espoir, de la fatigue, de la lassitude.
Tu m'as donné du soutien, de l'amitié, des idées.

Je suis donc ici pour te remercier.

Te remrcier pour ces jours passés à réfléchir à ce que j'allais pouvoir te raconter. Ces jours qui m'ont aidé à surmonter ces long mois. Les attentes entre les hospitalisations. Les hospitalisations en elles même. Les retour un peu paumée à la maison.

Le blog et facebook sont limite devenu le seul lien social auquel je me suis rattachée depuis notre arrivée dans le trou ful du monde...
Lors de mes séjours à l'hôpital, j'ai le souvenirs ta présence dès mon reveil. Et oui, bien avant l'heure du petit déj, bien avant le levé du jour, bien avant qu'une infirmière soit entrée dans ma chambre,  mon ordi était déjà allumé, j'avais déjà parcouru la blogo et facebook, je me sentais existé autrement qu'en tant que malade grâce à tes publications.

J'ai fait de merveilleuses rencontre grâce au net.

Dans le désordre, Gwen, Shariffa, ma Tite Fée, Laëti, Soph', Fiona, Anna, Papy Rus, Audrey, Vaness', Aurore, Nathalie C,  Mère Geek, Zhom et sa Madeleine, Maman Elfe, Une Maman créative, Jass'...
Sans oublier "Maternons, lait..." (elles se reconnaitront si elles me lisent)
Avec certaines de ces personnes, je communique au quotidien, avec d'autres, la relation est plus implicite mais bien réélle et à mes yeux a tout autant de valeur.

Mais j'en oublie certainement... et j'en suis désolée.

C'est beaucoup et peu à la fois surtout à l'echelle du net et de la blogo... Certaines personnes étaient là dès le début, m'ont soutenues dans toutes les épreuses surmédicalisées que j'ai vécu, d'autres sont arrivées après et me soutiennent dans mon quotidien d'aujourd'hui...

Alors, je voulais lancer un enorme MERCI. Pas seulement aux personnes que je viens de citer. Mais aussi à toi, mon lecteur de l'ombre, celui qui prend le temps de me lire. De partager avec moi dans les commentaires du blog, celui qui passe du temps sur la page facebook, celui qui n'écrit pas.. Oui toi là-bas!!

Je n'ai pas vraiment conscience de ma place dans la blogo, ni de ce que j'apporte dans le quotidien du lecteur blogosphérien. Est-ce que j'apporte quelque chose finalement? J'ai parfois l'impression d'être noyée dans un truc enorme qu'est la blogo de mamans... Il y a tellement de blog, chaque jour de nouveaux, chaque jour des mamans qui écrivent de super trucs. Et moi à côté, tellement prise dans mon quotidien, je ne me rappelle même plus le matin de ce que j'avais prévu de poster la veille au soir...

Pour qui je blog? Je me pose souvent la question...
Je suis un peu perdu et je pense qu'il va falloir que je me recentre...

En attendant...

Pour toi ,
Pour Vous:
"Je n'oublie pas d'où je viens,
Bien avant vous,
Je n'étais rien..."
Alors Merci...

lundi 4 juin 2012

BABI

Aujourd'hui, nous recevons AZ qui nous demande du soutien au sujet de sa fille de 19 mois qui serait un BABI. (Bébé Aux Besoins Intenses)

Voici le premier message qu'elle nous a fait parvenir : 

Bonsoir steff et a vous autres ....
Je vous ecrie aujourdhui dans le but d 'avoir vos conseils.
Voila , je suis la maman de deux petites filles une de 6 ans adorable depuis toute petite et ma « deuz » bebe et aujourdhui petite fille de 19 mois difficile, qui pleurait tous le temps qui ne dormait jamais, encore aujourdhui elle se reveille plusieurs fois la nuit.
Mon probleme fut dabord que jai eu du mal a etablir une relation avec elle , c triste a dire mais jai eu parfois des regrets de l avoir concu......
Vous imaginez l ambiance a la maison, un bebe qui est constament en demande , jetait et suis encore epuisee.
A l a toute les caracteristique dune BABI , je naime pas trop les « tampons » , mais bon c tout de meme le cas.
Aujourdhui ca va un peu mieux puisqu ' elle arrive a se faire comprendre , mais elle encore turbulante , crie beaucoup , le parc, la poussette c toujours un drame !
Comment faire pour rester une bonne maman quand on vit un quotidien aussi fatiguant ?
Comment faire pour garder« cette passion » pour nos enfants quand les journees sont dures?
Et puis comment un jour avoir a nouveau envie dun autre enfants quand on a vecu cela?
Mon recit va un peu ds tous les sens mais c difficile d expliquer une situation difficile de maniere concise.
Merci davance a.toutes.


Puis celui qui est arrivé peu de temps après :

Bonjour Steff et a vous toutes,
Jespere avoir rapidement quelques conseils concernant ma petite fille.
Aujourdhui encore je l ai emmene a la PMI , et elle ma fait une crise terrible car elle voulait jouer ds la salle dattente, dc evidement le medecin la regarde avec un air plutot inquiet , du genre enfant capricieux.
Donc elle ma pose plein de questions concernant son comportement a la maison et avec les autres... Vous imaginez qu elle detenait , dapres elle une enfant turbulant ,j avoue que jetais genee.
Et puis bien sur son conseil recurant etait : laissez la pleurer .
A vos conseils. 


Bonjour AZ, merci de nous faire confiance et d' être venus jusqu'à nous pour trouver du soutien. Je vais faire de mon mieux pour vous aider.

Être maman, ça n'a rien de simple. C'est une perpétuelle remise en question. Ce sont des efforts quotidien pour offrir le meilleur à ses enfants. Et il est impossible de nier que parfois c'est épuisant.  De nombreuses mamans sont épuisées, se sentent dans l'incapacité de gérer diverses situations avec leur enfant. Pour autant elles ne sont ni mauvaises mères ni anormale. S'occuper des ses enfants EST fatiguant. Dans votre situation, ça l'est encore plus puisque votre seconde fille semblerait être effectivement un BABI.


J'ai envie de commencer par extrait du livre "vivre sa grossesse et son accouchement" d'Isabelle Brabant qui pour moi, même si elle ne solutionne pas les difficultés des parents de BABI a le mérite de souligner l'importance d'être entendu, soutenus, reconnu dans ce quotidien si compliqué. Mais surtout d'affirmer que ces enfants ne deviendront pas des enfants "moins bons" que les autres.
"Certains bébés ont des besoins accrus par rapport à tous les autres (qui en ont déjà beaucoup). Vivre avec l'un de ces bébés demande une patience et une endurance exceptionnelles ainsi qu'une compréhension de [la part de] l'entourage qui n'est pas toujours facile à obtenir. On croit souvent que c'est un comportement fautif des parents qui crée le comportement du bébé. Bien que des ajustements dans leur façon de répondre aux besoins de n'importe quel bébé soit parfois nécessaire, les parents d'un bébé à besoins accrus (en anglais high-need babies) souffrent du manque de compréhension de ce qu'ils vivent. Plusieurs de ces bébés hypersensibles souffrent de coliques importante et répétitives. Les solutions simplistes ne fonctionnent tout simplement pas avec ces bébés. Les laisser pleurer, ne pas "les gâter" et autres conseils bien intentionnés ne servent qu'à renforcer le sentiment d'isolement et d'inaptitude des parents qui luttent tous les jours pour trouver un façon juste et viable de répondre aux besoins de leur bébé. Certains parents ont trouvé un soulagement à l'hypersensibilité de leur bébé en ayant recours à l'homéopathie, l'ostéopathie ou la chiropratique. De bons livres existent au sujet des bébés aux besoins accrus et le seul fait de savoir qu'ils ne sont pas seuls aide plusieurs parents à traverser les périodes critiques, confiants qu'à la longue leur bébé "difficile" deviendra un enfant et un adolescent éveillé, curieux, sensible et attachant."
Lorsque que je regarde votre situation, d'après ce que vous me dites. Je ne suis pas sure que tout soit imputable au statut de BABI de votre fille.
A 19 mois, le fait de, par exemple, ne plus vouloir aller dans la poussette ou dans le parc est tout à fait normal. Votre fille vous signifie qu'elle a envie d'autre chose.  Marcher, courir, développer sa motricité, découvrir.

Il est compliqué de vous aiguiller sur des situations plus précisément, ce que vous décrivez sont des ressentis, non des observations.
Je lis surtout votre difficulté à accompagner votre plus petite fille. Le sentiment de ne l'avoir pas désiré, de ne pas vous être suffisamment attaché à elle. J'aurais plutôt l'envie de vous diriger vers une compréhension de vos propres sentiments. Mais, non pas en allant regarder pourquoi vous ne souhaitiez pas cette enfant, mais pourquoi à l'heure actuelle vous ne parvenez pas à l'accompagner de la même manière que votre première fille. Quelle enfance avez-vous vécue, quelle place aviez-vous dans votre fratrie, que vous rappelle votre seconde fille? Pour accompagner son enfant il faut comprendre celui que l'on été. 

Je vais tout de même vous recommander une lecture essentielle pour vous permettre d'alléger votre quotidien sous tenson avec votre fille. "J'ai tout essayé" d'Isabelle Filiozat". Ce livre devrait vous donner des idées, des solutions pour adapter votre comportement à celui de votre fille.

Je vous invite également à nous ré-écrire pour préciser les situations qui vous préoccupent plus précisément, il sera plus facile de vous apporter du soutien et des pistes de réflexions.

J'invite également les lecteurs et lectrices à donner avis, conseils, idées pour aider AZ.

mercredi 30 mai 2012

Ritualiser le quotidien

Il y a quelques jour est arrivée une question d'Emmanuelle.
N'ayant que peu de temps pour lui répondre à ce moment là, je lui ai demandé de préciser un peu sa situation. Voici l’échange qui s'en est suivi. 

Bonsoir Steff,
tout d'abord merci pour cette rubrique qui va peut-être m'éclairer ;0)
Je suis Maman de 4 Princesses (Cassandre et Lou-Anne auront 6ans fin Aout,Ninon aura 4 ans le 12 Juin et Louison 8 mois dans 2 jours).
Ma question concerne l'autorité ou plutôt mon absence totale d'autorité (quoique je n'aime pas ce mot). Je suis en congé parental depuis la naissance de mes premières puces et donc à la maison en permanence (j'adore ça!!!). Je suis anti-fessée mais je ne sais pas comment faire pour qu'elles m'écoutent et respectent ce qui est bien (je pense) pour elles. J'ai tendance à répéter 10 fois la même chose sans effet,du coup,je hausse la voix et rien n'y fait.
A l'inverse,mon Chéri pense que la fessée peut aider et là est notre seule divergence. Il me fait remarquer que ma méthode "douce" (comprendre,discuter,expliquer) est vaine!!!! Que faire?

Sinon,une de mes grandes a tendance à s'isoler devant sa télé (limite elle zappe le repas ou le dessert) et si j'éteins la télé de force,c'est la crise! Elle dénigre son autre soeur en la rabaissant et se braque facilement,nous sommes désemparées face à son attitude! A l'école,c'est l'élève modèle . Que me conseillez vous?

Merci beaucoup de votre aide,bonne soirée.

Emmanuelle



Bonsoir Emmanuelle,

Merci pour votre message ,
Je prends le temps de vous répondre dès demain. J'avoue ce soir être bien au
bout de ma journée!
Pourriez-vous me préciser un peu la situation (d'autorité) s'il vous plait.
A quel moment avez-vous du mal à obtenir ce que vous souhaitez de vos
enfants?
Comment vous y prenez vous? (si possible avec un exemple.)
Dans le quotidien , où avez vous l'impression de manquer d'autorité?
N'hésitez pas à développer votre ressenti vis-à-vis de tout ça, ça pourrait
nous être utile pour réfléchir ensembles.


Merci
Steff




Bonjour Steff,

Alors, je dois avouer que ce n'est pas simple de donner mon ressenti. J'ai quand même remarqué que mes Princesses se sont quand même un peu calmées si je repars 1 an-2 ans en arrière ,période pendant laquelle j'étais vraiment plus que désemparée.
Mais,elles me connaissent bien et elles en jouent (j'ai l'impression). Cela est au quotidien.
Par exemple,il leur arrive de ne pas vouloir ranger leur chambre. Je vais leur redire plusieurs fois et finalement,au bout d'un moment,ça m'agace et je le fais avec ou sans elles.
Il leur arrive de me répondre ou de se faire mal entre elles,du coup,je les punis mais elles font comme si de rien n'était. En fait,je ne sais pas quoi faire pour les calmer (le coin:elles n'y vont pas,dans une pièce isolée:elles sortent direct),l'explication (dur quand elles crisent)...

Mais,en ce moment,le point fort,c'est l'avant-coucher:excitation maximale quand leur Papa travaille (il n'a que dimanche soir de repos!!!!).
Pour commencer,elles ne veulent pas monter,ensuite,elles courent-sautent,ne viennent pas se laver les dents,puis passent d'une chambre à l'autre. Quand la tempête est passée,qu'elles sont au lit,je dois remonter en moyenne 5-6 fois ou plus pour leur dire d'éteindre la lumière,de retourner au lit,d'arrêter de se lever...
Voilà,quelques exemples qui je l'espère sont assez clairs!

En général,je me sens dépassée,nulle et comme je m'énerve,je culpabilise un max!!!!

A cela s'ajoute le fait qu'étant à la maison,je rêverai de pouvoir donner à mon Chéri et mes Princesses le maximum de confort et de bien-être dans une maison nickel mais je n'arrive pas à faire tout ce que je souhaite. Je crois que je me mets (inconsciemment) une pression et du coup,je me sens (parfois) un peu bonne à rien. Je me dis que je n'ai pas le droit de me poser et quand je le fais ,je culpabilise. Je crois que j'ai peur de ce que les autres pensent de moi qui suis toujours en vacances dixit une "copine"!!!!

Désolée de la longueur mais j'aurai plein de choses à dire et je vous remercie d'avance!
Bonne journée,
Emmanuelle


Merci pour toutes ces précisions. Je vais maintenant tenter  de vous apporter pistes de réflexions et soutien.

Être maman au foyer, c'est un job à temps plein. Très enrichissant, mais aussi épuisant. Par rapport aux enfants, la personne qui reste à la maison devient la figure d'attachement principale, mais aussi celle à qui les enfants vont s'opposer le plus. Pas facile à vivre lorsque l'on a l'impression d'être celle ou celui qui donne le meilleur de soi au quotidien pour eux. Une sorte "d'ingratitude" qui peut pousser à baisser les bras, et à perdre pieds dans la relation à ses enfants.
Prenons le dans un tout autre sens, voyons le sous un autre angle. Celui de la confiance inconditionnelle que mettent vos enfants en votre amour. Oui, ils peuvent se permettre d'explorer, de s'exprimer, de s'opposer, de crier, de pleurer, se permettre de créer leurs propres identités, grâce à vous, parce qu'ils sont certains que, quoi qu'ils fassent, quoi qu'ils disent, vous serez là pour les soutenir, les accompagner et les aimer.
Parlons un peu de cette fameuse "autorité" dont on nous rabats les oreilles. Quelle est-elle? Celle dont tout le monde parle, celle qu'il faut avoir selon les critères de notre socièté, est celle de la violence, celle de la discipline bête et méchante, parce un enfant, doit obéir, un enfant doit suivre les consignes de son parent, parce qu'il n'est qu'un enfant. L'autorité est devenu le mot banalisé, pourtant dans la réalité du quotidien de nombreux enfants, il n'est qu'autoritarisme et soumission à des règles absolues dictées par la toute puissance de l'adulte.
Pour ma part, quand je parle d’éducation des enfants, je parle d'accompagnement, de soutien, de limites et de repères, mais surtout de respect de l'enfant.
Je pense que pour accompagner son enfant, il est important de ne pas viser l’obéissance, mais la confiance. La relation s'en verra totalement changée.
Bien sur, changer ses habitudes, même si l'on est convaincu du principe même de l’éducation non violente et respectueuse de l'enfant n'est pas simple. Il faut sans cesse lutter contre soi, contre des années d'habitudes culturelles. Mais je vous assure c'est possible!

Mais passons au concret et à ce que vous vivez. Je vais m’intéresser aux situations que vous avez évoquées et tenter de réfléchir avec vous à ce qu'il est possible de faire pour que vous viviez au mieux la relation avec vos enfants. Trouver des petites astuces pour ces situations vous permettra sans doute d'en trouver d'autres pour adapter votre comportement lors de nouvelles situations qui vous paraissent compliquées.

Dans votre premier mail, vous parlez de rangement de chambres. "Par exemple,il leur arrive de ne pas vouloir ranger leur chambre. Je vais leur redire plusieurs fois et finalement, au bout d'un moment,ça m'agace et je le fais avec ou sans elles. " A l'âge de Lou-Anne et Ninon, ces moments peuvent être ritualisés. Ainsi, être prévus, comme une habitude. Avec elles, vous pouvez tout d'abord définir d'un jour de rangement, et faire, par exemple du mercredi matin le jour du rangement. Vous pourrait grâce à cela anticiper auprès elles le mardi soir par exemple. Demain, c'est le jour du rangement de vos chambres. Elles sont prévenues et peuvent anticiper ce chamboulement dans leur univers. Parce qu'il est aussi important de comprendre qu'il s'agit là d'un bouleversement dans leur lieu de vie, leur lieu à elles. Il est aussi important de le respecter et de ne pas tenter de leur imposer un rangement quotidien complet et obligatoire. Si certain jouet ou jeux trainent au sol. Ils sont peut-être encore là pour être utilisé le lendemain. Peut-être pouvez vous négocier de ranger tels ou tels jeux qui risquent d'être abimés, ou que vous ne supportez pas de voir trainer. Ainsi, demander à votre enfant de vous aider (en premier lieu) à ranger un jeu bien précis. Il est important d'accompagner son enfant dans le rangement. Pas seulement en rangeant avec lui, mais en lui indiquant la marche à suivre. "Tu ramasses ce morceau et le mets ici. Il reste encore un morceau ici.." Il peut être déroutant pour l'enfant et abstrait de devoir "ranger". Pour entrevoir tout le sens de ce mot, il faut pratiquer et comprendre que le rangement est différent pour chaque jeux ou jouet. Il faut aussi imaginer que pour l'enfant ranger toute une chambre peut être un objectif bien trop grand et très angoissant. Face à l'immensité de la tâche, il ne sait ni par où commencer ni si il va y parvenir. Face à un possible echec, il tentera puis se découragera.
Le rangement peut aussi être ludique, et amusant. En musique par exemple. Proposer ainsi de ranger pendant 3 chansons et quand la troisième chanson sera terminée, peu importe où en est le rangement, il devra s'arrêter. Une grand course peut s'engager. "Je ramasse tous les jouets de ta cuisine et toi tous les vêtements de tes poupées, c'est toi ou c'est moi qui vais avoir fini en premier? attention, feu-prêt-partez!!! ". Vous pouvez aussi créer une "carte du rangement" avec vos enfants. Un dessin de la chambre, en leur expliquant que vous allez commencer par telle ou telle partie de la pièce. Puis revenir à la carte et leur demander de choisir une autre partie de la pièce. Objectifs par objectifs, ce devrait être plus simple. Si vous êtes dans un moment où vous n'avez pas envie d'accompagner vos enfants (vous avez le droit d'être fatiguée, de ne pas avoir envie) alors rangez la chambre si pour vous c'est important. Si ça ne l'est pas cela peut attendre... Ne forcez pas vos enfants à ranger si c'est juste parce que le désordre vous agace.

De manière pratique. Pour permettre à vos enfants de vous satisfaire, il leur faut également des lieux faciles pour ranger, ainsi de grosses caisses qui se fermes et où ils peuvent sans soucis de tri mettre leurs jouets et ranger de manière rapide et efficace en refermant les caisses. Le vide se faisant rapidement, la satisfaction de l'enfant est là. Progressivement les caisses pourront être estampillées plus précisément pour permettre un tri par objets ou type d'objets.


L'avant coucher de vos filles semble aussi vous poser un soucis. Là encore, les rituels et habitudes peuvent vous aider à faire évoluer la situation.
Dans la journée, Il s'agira pour vous de prendre un temps avec vos filles autour de la table. D'apporter une grande feuille et des feutres. Une fois installées, vous allez leur proposer de créer une liste des habitudes du soir. Elle peut prendre la forme que vous souhaitez, photos de vos filles dans l'action, dessins, découpage d'images dans les magasines. Ce qui est incontournable, c'est l'écrit qui est la base de tout.
Introduire avec vos filles, que chaque soir il se passe les mêmes choses et que vous allez les écrire pour pouvoir se le rappeler chaque soir.

Exemple de liste :

  1. Lou-Anne, Cassandre et Ninon prennent leur bain à 18 h
  2. Lou-Anne, Cassandre et Ninon, font des dessins avant le repas
  3. 19h Lou-Anne, Cassandre et Ninon prennent leur repas
  4. 19h30 Lou-Anne, Cassandre et Ninon se lavent les dents
  5. Papa rentre
  6. Papa lit une histoire à Ninon, puis à Lou-Anne, puis à Cassandre dans leurs lits
  7. Maman vient faire des bisous et des câlins à Ninon puis à Lou-Anne, puis à Cassandre
  8. Ninon, Cassandre et Lou-Anne restent dans leurs lits 
N'hésitez pas à ajouter Louison dans ces rituels.
    Faire cette liste leur permettra d'anticiper, de moins s’énerver au retour de leur papa puisqu'un temps privilégié sera déterminé et fixe pour elles avec lui. Mais surtout elle vous permettra de vous appuyer sur elle. Ainsi avant chaque début de liste d'aller devant celle ci et de demander à vos filles quelle action se prépare. De revenir entra chaque action à la feuille si le besoin se fait sentir. Elle pourra être en plusieurs exemplaires et plusieurs formats pour se retrouver dans le salon, dans la cuisine dans la salle de bain et dans leur chambre. Bien sur le plus important et de s'habituer à votre quotidien.



    Les disputes entre sœurs.
    Ces disputes sont inévitables, tout comme la violence qui peut s'en suivre. Votre rôle est de permettre à chacune d'être reconnues tant dans sa violence que dans sa douleur. De proposer à celle qui a "taper" de réparer et à celle qui a été tapée de pardonner. Plus clairement de demander à celle qui a taper de s'excuser, et de faire un bisous ou une caresse par exemple tout en disant je suis désolée de t'avoir fait mal. Et de demander à celle qui a été taper de dire, oui je te pardonne. Il est aussi important de demander à celle qui a été dans la violence d'exprimer le pourquoi de cette violence. De l'encourager à verbaliser pour lui permettre de remplacer les coups par des mots. "tu sais, plutôt que de taper ta sœur, il faut utiliser des mots, dire que tu n'es pas d'accord, expliquer ce que tu souhaites."


    Pour finir, votre ressentie de maman est tout à fait compréhensible. Être la responsable de tout à la maison vous donnes l'envie d'être irréprochable. Il va vous falloir lâcher prise pour être plus détendue. Vous consacrer à certaines choses que vous ferez à fond, et d'autres que vous pourrez laisser couler et reprendre plus tard.
    Ne lâchez pas prise sur l'idée d'un éducation sans violence auprès de votre conjoint. Pour vous aider, des extraits de livres peuvent vous aider à appuyer votre propos auprès de lui.


    Je vous recommande aussi plusieurs livre qui pourront vous aider dans votre quotidien de maman.
    • "J'ai tout essayé" d'Isabelle Filiation
    • "Au cœur de émotions de l'enfant" et "il n'y a pas de parents parfait" du même auteur
    • "Parents efficaces : Une autre écoute de l'enfant" de Thomas Gordon
    • "Poser des limites à son enfant et le respecter" de Catherine Dumonteil-Kremer
    J'espère que vous aurez trouver dans ma réponse quelques pistes de réflexions qui pourront vous être utiles.
    Si vous avez besoin de précisions, ou que vous avez d'autres questions n'hésitez pas.

    J'invite les lecteurs ou lectrice du blog à partager avec nous leurs quotidien, leurs astuces, leurs idées!