vendredi 15 avril 2016

La naissance de notre trosième amour

Ce matin, comme après chaque douche, je m'enduis le ventre d'huile. Assise sur ma chaise de salle de bain, c'est un petit moment rien qu'à moi, rien qu'à nous. A chaque grossesse, la même huile, la même odeur, les mêmes réponses à mes petits massages, tout ça participant à ma Madeleine de Proust de femme enceinte!

J'entends que les parents de mon PoiluChéri sont dans la cuisine.
PetiteFleur arrive dans la salle de bain. Elle vient de finir son déj' et veut que je lui fasse ses nattes.
Je m'y attèle. J'en profite pour lui expliquer que comme lundi, nous allons à la mat' ce matin faire un contrôle pour voir si bébé va bien. Il a déjà 4 jours de retard ce petit Toudou!

Je la sens inquiète. Ce n'est déjà pas très rassurant d'avoir un second petit frère, de savoir que je vais rester à la mat' quelques jours, mais si en plus il se fait attendre, et qu'on doit multiplier les visites à la mat', ça n'a rien de très engageant pour elle.

C'est l'heure pour nous de partir.
Je monte en voiture. Les enfants nous regardent par la fenêtre et nous envoi des bisous.
C'est très particulier pour moi de les laisser. J'essuie discrétement un petite larme.

Nous partons pour la mat', mais pour moi, ce ne sera pas pour aujourd'hui!!
J'ai abandonné l'idée d'accoucher sans être déclenchée. Je lâche prise. Tant pis, ça sera pour vendredi et c'est tout.

Arrivés à la mat', on nous installe dans la plus grande salle pour l'echo. On attend un bon moment... J'en profite :




Tout va bien, bébé a encore de la place, le liquide est présent en assez grande quantité, et il y a même du vernix dedans!

Je refuse le TV. La sage femme en est toute tourneboulée. Pour moi il est inutile. Il faut dire que lundi, je pense que la sage femme qui s'occupait de moi m'a fait un décollement sans me le dire.. (moi pas contente!! grrr) Du coup, personne n'ira regarder mon col sans que ça ait un véritable intérêt! Nanmého!!!

Je me colle tout de même un monito bien trop long. J'ai l'impression d'avoir une ou deux contractions mais sans grande conviction...


Nous repartons, il fait beau. J'ai envie de retrouver les enfants.
Les parents de mon PoiluChéri repartent, eux aussi convaincus que j'accoucherai vendredi.
Mon PoiluChéri ne retourne pas travailler pour profiter avec nous.

Vers 14h30, tout le monde se prépare pour aller faire une ballade au "cul de la lune". Sisi, ça s'appelle bien comme ça! Un joli chemin qui longe le Doubs.
PetiteFleur prend son vélo et PetitFlocon aussi.
En Route!!
Il y a beaucoup de vent!
Mais c'est très agréable.

Hey attend moi!!!!!!

Là, je sens que j'ai quelques contractions. Pas vraiment régulières. Pas vraiment douloureuses. Mais je les accueille avec bonheur. Je m’emplie de toute cette nature à chaque respiration. Je suis tout de même ralentie par ces contractions, les enfants et mon PoiluChéri me sèment. Je les rejoint à la voiture.

Nous rentrons, bien rafraichis. Mon PoiluChéri se lance dans la préparation de crêpes pour le goûter.
Je m'installe en tailleur sur la canapé avec les enfants. Nous regardons quelques dessins animés.
Vers 17h les contractions commencent à se faire plus présentes. Je reste avec les enfants, la douleurs des contractions est largement supportable à leurs côtés. Pour autant, je ne suis toujours pas convaincue que je vais bientôt accoucher. J'ai le sentiment que les contractions vont s'arrêter d'une minute à l'autre.
Je note tout de même sur mon tél l'heure de chaque nouvelles contractions.
Bon, il semble que ça se rapproche...
Après une bonne heure et demie, on se décide à rappeler les parents de mon PoiluChéri... Là encore en se disant qu'ils viendront peut-être pour rien. Mais au cas où...
Nous couchons les enfants qui s'endorment tout de suite pour une fois.
Et puis vers 19h30, les contractions s'intensifient.
Mon PoiluChéri prépare la voiture.
Mais ses parents ne seront pas là avant une heure.
Je sens bien que nous devons partir au risque, si nous trainons trop que je ne puisse plus gérer en voiture. Il y a tout de même 30 minutes de routes sinueuses et cabossées.
Je décide donc de demander à une amie, qui vit juste à côté, de venir à la maison au cas où les enfants se réveille. Elle arrive vers 19h50. Je gère une dernière contraction dans l'entrée et nous partons.
Entre chaque contractions, mon PoiluChéri me faire rire. Par contre pendant les contractions, j'ai besoin de me concentrer, de me mettre dans ma bulle. C'est un signe pour moi que c'est bel et bien lancé!
Nous arrivons près de la mat'. Les dernières contractions sont difficiles à gérer en voiture sans pouvoir bouger.
Mon PoiluChéri se gare et nous allons à la porte de la mat'. Il sonne. Juste à ce moment une belle grosse contraction. La porte s'ouvre. Je m'occupe de ma douleur. Mais je ris encore lorsque mon PoiluChéri dit que ce n'est pas pour lui...

L'AP nous installe dans une salle. Je me met à genou sur le bord du lit et m'accroche au cou de mon PoiluChéri. Je gère les contractions en me balançant. Il s'écoule une bonne demie heure avant de voir arriver la sage femme. Il doit être presque 21 heures
Elle entre en pleine contraction. Je ne la regarde pas, ne lui répond pas, je reste focus.
Elle veut me faire un TV. Je ne suis pas convaincue, mais je fais un effort. Je la sens trop perturbée dans ses habitudes quand je lui dis que j'ai pas tellement envie.

Je suis dilatée à 6. J'ai bien bossé!

On se déplace donc en salle d'accouchement. La sage femme veut absolument me poser un monito. Je collabore un peu mais ça sera debout, je vais certainement pas arrêter de bouger pour un monito. Elle se débrouille comme elle peut, nous disant que c'est la première fois qu'elle pose un monito dans cette position, que tout est à l'envers, que c'est bizarre. (m'en fou)
Elle pose un ballon derrière moi. Je m'y assoie entre chaque contractions que je gère pas si mal. Je me suspens au cou de mon PoiluChéri, je souffle, je crie, je me balance comme je peux. Je me répète de rester en mouvement. Je dis à tout le monde que je vais bientôt perdre pied, qu'il faudra m'aider. Les contractions m'écrasent de plus en plus.
La sage femme veut me poser un cathé. Elle tente de le poser entre deux contractions, mais elles sont si rapproché qu'au moment où elle pique une d'entre elles arrivent. Je tente de bouger le moins possible. Je crie plus fort du coup...
Elle sort de la pièce.
Je suis dans ma bulle, je n'entend plus grand chose.
Je sens que c'est proche, mais je ne sens pas l'envie de pousser.
Quand elle revient je lui demande de vérifier mon col. Je suis à 8.
Je ne parviens pas à me relever. Je reste allongée sur le côté. Je m'accroche à la barre du lit.
A chaque contraction, je crie de plus en plus fort.

Bébé est là, c'est sur.
La sage femme confirme. Et là, contre toute attente, alors que vraiment, je suis bien loin de tout ça, elle me demande si j'accepte le syntho au passage de bébé, parce que le gynéco voudrait qu'on me l'injecte comme c'est mon troisième (sachant que dans mon projet de naissance il est écrit noir sur blanc que je n'en voulais pas.) Je ne répond pas, j'ai autre chose à faire, elle demande à mon PoiluChéri, qui ne sait pas quoi lui répondre. Elle m’énerve, j'ai le sentiment de devoir accepter sans quoi elle n'arrêtera pas de demander et ne m'aidera plus. (sympa comme sentiment). Je lui hurle "allez y injectez le, je m'en fou, mais aider moi à sortir mon bébé." Je reste plutôt fâchée qu'elle ait attendu que bébé soit prêt à sortir pour demander. C'est profiter d'un moment de faiblesse où franchement, j'étais bien loin de faire preuve de discernement. BREF

La poche se rompt. Enfin explose!!!

Je sens la tête, je commence à pousser et décide que tant que la tête ne sera pas passée, je vais pousser. Je parviens à sortir sa tête en une poussée. Je pousse une seconde fois. Les épaule passent avec l'aide de la sage femme. Bébé a le cordon autour du cou. Elle le défait, je pousse une dernière fois.
Bébé est là. Il est 21h31.

Elle le pose sur mon ventre. Je le trouve si petit.
Pourtant il ne l'est pas tant que ça, il pèse 3,590 kg et mesure 51 cm.
Je l'installe à mon sein et exprime un peu de lait au bord de ses lèvres.
Il s'accroche très bien.

Mon PoiluChéri est tout aussi ému que moi. Tout aussi plein d'amour que pour PetiteFleur et PetitFlocon.

Bébé est arrivé ce mercredi 9 mars finalement. Si vite. Je suis tellement heureuse qu'il soit né sans être déclenché. Mais aussi tellement fière de moi, d'avoir une nouvelle fois accueilli notre bébé sans péri. Avec toute la force que l'on peut ressentir. Cette sensation de pouvoir immense, de connexion à toutes ces femmes qui ont enfanté, à cette humanité si belle.

Nous sommes déjà si amoureux de notre troisième bébé...

Une nouvelle aventure débute à 5...

Bienvenu PetitCaillou Toudou



jeudi 20 août 2015

Protéger ses jolis yeux

PetitFlocon a de trèèèèèès jolis yeux bleu!
Ils sont donc très sensibles au soleil.
Alors lorsque Maman Natur'elle m'a proposé de tester une paire de lunettes pour bébé j'ai tout de suite dit oui!

Nous avons eu le privilège de tester les lunettes Baby Banz.


Le modèle bleu turquoise, trop mignon!!
Pour ma petite paupiette, la taille 0-2 ans était trop petite, elles le serraient trop. Nous avons donc opté pour une taille 2. Parfaites!
Du coup elle vont aussi à PetiteFleur!

J'ai beaucoup aimé ces lunettes, à contrario, malgré leur qualité et leur confort de portage, mon PetitFlocon n'a quasi jamais voulu les garder sur le nez!! Petit coquin.

C'est fort dommage parce que vraiment, elles sont tops!
La bande élastique qui permet de les faire tenir est dans une matière toute douce qui ne serre ni trop ni pas assez. Elle ne laisse aucune trace. Elles sont bien couvrantes et ne laissent pas passer les rayons sur les bords. Il faut d'ailleurs faire bien attention de ne pas trop serrer sinon ça fait des marques sur la peau de bébé. Mais du coup, quand bébé est d'accord, elles tiennent bien!

Je veux aussi rajouter qu'elles sont incassables! Oui, parce que à défaut de ne les avoir jamais sur le nez, elles ont été sérieusement malmené par PetitFlocon. Saut de canapé, machouillage en régle, jetage au loin, vraiment elles ont subie et sont toujours en parfait état!

Côté esthétique, je suis séduite, elle donne un petit look surfeur rockeur à PetitFlocon, il est trop chou. Et il y a pas mal de couleurs et formes disponibles!!

PetiteFleur trouvent "qu'elles sont toutes douces à porter et qu'elles chatouillent un peu au début."
Elles arrivent très bien à les mettre seule et je trouve ça très bien en terme d'autonomie.








Je recommande donc vraiment ces lunettes!! Les yeux fermés...




lundi 3 août 2015

La vie en Sukkiri

Je te vois déjà te demander de quoi je peux bien parler.
Non pas toi, l'adepte du portage, qui sent déjà un petit air de vacances ensoleillée dans mon titre!

Oui, comme ça, le sukkiri, ça invoque plutôt tout un imaginaire asiatique. Et franchement, c'est plutôt au niveau gastronomique que dans mon petit cerveau ça résonne! (oui il est 8h, j'ai déjà pris mon ptit déj et j'ai déjà faim.. c'est surement un truc de femme enceinte.) mioum

Mais non, le sukkiri, c'est MA découverte de l'été!

Et c'est grâce à  Babilol (et Maman Natur'elle) qui m'a fait la joie de m'en envoyer un, que j'ai la chance de pouvoir vous en parler. (merciiii ;) )


Le sukkiri, c'est donc un sling. Mais pas n'importe quel sling. C'est sa matière qui fait toute sa particularité. 
Une sorte de maille respirante, douce et légère. Et surtout il est utilisable dans l'eau!
Voici une photo  pour que tu te rendes mieux compte de la matière aérée.


Photo Maman Natur'elle

Je crois qu'il n'y aurait pas eu de meilleur été pour tester ce produit. Les températures ont fait exploser le thermomètre, et porter en été avec mon sling habituel, (un neobulle, tellement utilisé, qu'il est aussi doux qu'un lapin!) franchement c'est "chaud".

J'ai eu la chance de recevoir un sukkiri parme, avec un pli non cousu.
Je suis donc parti en Espagne avec mon sukkiri (qui ne prend pas de place) dans la poche de mon sac à dos.

Première (vrai) utilisation  à la sortie de l'avion.
 

Sukkiri mon sauveur!

L'aéroport d'Alicante est juste enooooorme.
J'ai cru que je n'arriverai jamais à en sortir. Et avec Petit Flocon, Petite Fleur et nos bagages à main, je ne sais pas comment j'aurais fait sans mon sukkiri.

Et encore, je n'avais pas bien installé Petit Flocon du premier coup. Le tissus est plus glissant que celui que j'utilise d'hab et je n'avais pas bien positionné les anneaux. J'ai du m'arrêter en route et recommencer. Mais une fois bien positionné, plus de soucis, les mains libres et un bébé calme et détendu!
Le pli non cousu est très agréable. Surtout sur une durée de portage plus longue. Le poids se réparti mieux et donc ne scie pas du tout l'épaule.

J'ai l'habitude d'anneaux plus gros, c'est aussi ça qui a du me gêner pour la première installation. Mais finalement, je me suis très vite habituée au réglage.  

Et malgré les 30 degrès dans l'aéroport, et ma course folle pour sortir, je n'ai pas eu (trop) chaud.
Première expérience validée.

Je n'ai pas eu l'impression que le tissus ai besoin d'un rodage, il est souple et doux et soutien parfaitement. Petit Flocon semble s'être senti comme d'habitude, parfaitement à l'aise dans son sling!





J'avais prévu de le tester dans l'eau, mais c'était sans compter sur Petit Flocon qui préférait bien plus plonger seul dans l'eau au risque de boire la tasse, que d'être dans mes bras.
(on fait pas toujours ce qu'on veut!)
 
Le sukkiri est vraiment un super moyen de portage d'appoint pour l'été.
Et je pense qu'avec un plus petit bébé, ou juste un bébé qui n'a pas envie de partir à l'aventure dans l'eau, le portage en piscine ou à la mer doit être super.

Petit Flocon s'est vraiment senti à l'aise et ce que je peux constater, c'est qu'au niveau du sling, il n'a pas transpiré. Le tissus a vraiment fait sensation au niveau de son côté aéré.

Je suis ravie de cette jolie découverte. Le sukkiri devient sans conteste le roi de l'été pour nous! 





lundi 13 avril 2015

Chaque soir

Chaque soir, j'entrouve la porte pour voir si elle est bien endormie.
Chaque soir, j'embrasse son petit pied, qu'elle a sorti de dessous sa couette pour prendre le frais, puis je le recouvre.
Chaque soir, je dégage ses cheveux et j'embrasse son front en lui disant que je l'aime.
Chaque soir, je quitte sa chambre avec la conscience que demain elle aura encore grandie.

Chaque soir, lorsqu'il se laisse aller au sommeil dans mes bras, j'observe ses traits de bébé détendu, son front qui se lisse.
Chaque soir, je dépose un baiser sur le coin de ses lèvres. Puis un autre sur ses joues toutes douces.
Chaque soir, je passe ma main dans ses cheveux en lui disant que je l'aime.
Chaque soir, je le regarde attentivement avant de m'endormir pour tenter de mémoriser chaque détails de son visage de bébé.

Chaque soir est pour moi le signe que le temps passe. Même qu'il file à toute allure. Qu'il faut profiter, lâcher prise, ne pas se gâcher le quotidien avec des détails.
Que mes nuits entrecoupées de réveils, et que mes journées pleine de fatigue vont vite disparaître. Elles ne sont qu'un détail de notre histoire, et pourtant elles sont le signe que nous sommes ensemble.
Dans quelques années, je suis convaincue que tout ça me manquera.
Oui, même le 10 ème réveil de la nuit. Ou l’énième dispute de la journée à cause d'un chocolat refusé à PetiteFleur.

Un jour notre maison sera silencieuse, vide.  Peut-être rangée et propre (ou pas). Je ne trouverai plus de pomme de pin sur le rebord du lavabo, ou du dentifrice sur le sol de la salle de bain, ni de cailloux dans mes gants, plus de collection de petit bâtons sur le meuble de l'entrée, ou de tas de copeaux de taillures de crayons de papier dans un coin de la chambre "parce que ça peut servir maman"... Je ne recevrai plus de petits cadeaux d'enfant plein de magie, leurs rires ne résonneront plus dans la maison. Plus de "je t'aime maman, tu es la plus belle des mamans du monde", ou de "je t'ai fais une tartelette à l'herbe, tu vas te régaler!"...

Alors je veux emmagasiner plein d'images, de souvenirs. Je veux profiter avec eux, faire des petits moments "l'important"...
Laisser passer les moments difficiles, ne pas les conserver, et m'emplir de tout les petits miracles du quotidien avec des enfants.






vendredi 20 février 2015

J'abandonne

Parfois il faut savoir s'arrêter.

Et là je crois que face à une telle résistance au changement, une telle inertie, si je continue, je vais droit à l'ulcère.

Tenter de faire changer le regard des gens sur les enfants, sur leurs besoins, c'est à la limite du sacerdoce.

J'abandonne. Non sans regrets, sans culpabilité. Mais j'ai d'autres combats à mener pour ma propre vie.

Je ne peux plus entendre une fois de plus, "ça n'a jamais tué personne" comme validation à la violence éducative ordinaire sous peine de, moi même, ne plus être bienveillante du tout.

Tenter de m'investir en tant que parent d'élève pour tenter de porter la voix de ceux et celles qui en avaient besoin, ne peut pas fonctionner avec qui je suis, avec ce que je représente dans le regard des autres.

Mais oui voyons! Je ne suis qu'une mère libertaire qui ne donne aucune limite à ses enfants. C'est à cause de personne comme moi que la société va mal!

Je ne peux pas transmettre le regard d'un parent qui se questionne sur ce que vit son enfant à l'école, dès lors qu'il s'agit de remettre en question des pratiques éducatives ou des choix pédagogiques, sans que l'on s'imagine qu'ils sont dit de ma propre initiative.
Mais de toute manière dans l'absolue, je ne peux pas remettre en question des pratiques ou une pédagogie.

J'abandonne, je ne me fatiguerai plus. Je sais, c'est fort dommage de pas faire entendre cette petite voix, ce murmure, ce petit souffle de changement, de différent face au groupe.

L'école est un lieu saint. Personne ne peut y pénétrer mal chaussé.
La bienveillance éducative et l'éducation positive y sont persona non grata.

L'enfant doit se soumettre aux règles, au pouvoir de l'adulte, obéir! Ce sont des compétences de futur citoyen.

J'arrête de vouloir tenter de changer cela pour tous.
Je me concentre sur mes enfants. Sur comment gérer au mieux pour eux cette relation avec l'école. Sur comment faire avec.
Parce qu'il s'agit de ça, faire avec et s'en débrouiller.

J'aimerais tant trouver LE petit truc, celui qui me permettrait de transmettre, aux enseignants de l'école de ma fille, mon envie de voir toutes ces violences ordinaires faites aux enfants, disparaitre...
Partager des lectures, des idées. Les sentir s'engager sur le chemin de l'éducation positive avec autant d'engouement que celui qu'ils suivent aujourd'hui mais, qui est bien loin de tout ça. Pourquoi tant d’énergie gaspillée à punir, à récompenser, à vouloir formater les enfants à une obéissance aveugle?

Tout cela me touche trop, je sens que c'est un combat trop lourd pour moi. Sans un engagement plus fort, plus politique, je vois mal comment faire changer ce monde. Et ça me désole...




Pour plus d'informations sur les violences éducatives ordinaires : http://www.oveo.org
Je vous invite aussi à revoir ma petite bibliothèque de parent, vous y trouverez des ressources à ce sujet. 


mardi 10 février 2015

Je n'ai plus de super pouvoir

Avant j'avais un super pouvoir.

Je l'ai utilisé presque deux ans la nuit et un an de plus le jour, avec PetiteFleur. Je n'avais même pas conscience de ma chance!

Il me servait à la rassurer, à calmer ses pleurs, calmer une douleur, il me permettait aussi de la sortir de conflit avec les autres, d'apaiser sa faim, sa soif, n'importe où, n'importe quand.

Et surtout, il me permettait de dormir. Ooooooh oui, dormir. Ça me fait presque des frissons de l'écrire tellement j'en rêve!

Avant j'avais un super pouvoir, je pouvais mettre PetiteFleur au sein.

Elle se réveillait beaucoup, chaque nuit, de 3 à 20 fois. Et notre solution miraculeuse c'était le sein. Elle s'y blottissait et nous pouvions nous rendormir paisiblement. Bien sur, je trouvais ça difficile et laborieux tout ces réveils, mais rien à voir avec vivre ces nuits sans ce super pouvoir!

PetitFlocon ne s'accroche toujours pas. Et après 10 mois, j'ai peu d'espoir qu'il le fasse un jour. De toute façon, je suis lassée d'essayer. Lassée, fatiguée c'est un peu le leitmotiv du moment!

Cette nuit, en plus des reveils toutes les heures depuis 20h, j'ai passé trois heures à rendormir PetitFlocon, de 3h à 6h, coincée entre endormissements, réveils, et pleurs.

Je n'ai plus de super pouvoir. Mes bras ne sont pas aussi rassurants, aussi apaisants que pouvait l'être mon sein.
Je fais avec. J'avais même l'impression d'avoir accepter que PetitFlocon ne tète pas. Et puis, finalement, cette incapacité à le soulager fait remonter des sentiments d’échec, de culpabilité de tristesse tout simplement. J'accueille tout ça sans trop savoir quoi en faire à part le déposer ici.
Je me rassure en me disant que malgré tout il a encore mon lait, durement récolté, chaque jour, depuis presque un an.

Bientôt PetitFlocon sera aussi grand que sa sœur et tout ce manque de sommeil sera bien loin.
Je suis sure que ça me manquera et que je ne me rappellerai que de ce sentiment si doux qu'est celui de sentir son bébé s'endormir dans ses bras.










mardi 23 décembre 2014

La nuit et le jour...


Nous sommes aux portes de Noël. Et cette année, nous le fêterons juste nous quatre.
PetitFlocon passe encore de trop mauvaises nuits pour pouvoir prétendre à un Noël en dehors de notre maison.

Ces dernières semaines sont clairement estampillées "manque de sommeil".

PetitFlocon se réveille au minimum toutes les heures, ce peut-être tout les quarts d'heures pour certaines nuits. Il a d’énormes difficultés à trouver le sommeil la nuit. La peur, une douleur plus forte dans la position allongé, des tensions? Je ne sais pas vraiment.

L'ostéo dit qu'effectivement il a des tensions au niveau des membranes. Nous avons donc rendez-vous pour une séance vendredi. J'espère que ça va l'aider.

Personnellement, même si je ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe lors de ces nuits de veille, je pense quand même que l'angoisse est une des sources du problème, se couplant sans doute à la douleur.

Je me souviens que lors de sa première chirurgie, il avait déjà été très fort insécurisé et que l'on avait mis du temps à l'apaiser. 
Là, c'est encore pire. Il refuse même de manger liquide la nuit. Lui qui buvait encore plusieurs fois, n'accepte plus du tout de lait. Mais il a faim. Me voilà donc contrainte à lui donner à manger à la cuillère la nuit. J'ose dire que ça pique, franchement!!!

Et puis les réveils sont suivis d'endormissements chaotiques, de pleurs interminables, de bercements longs et parfois inefficaces pendant parfois plusieurs heures.
Il pleure dans mes bras, pleure dans son lit, pleure dans les bras de son Papa, pleure couché, pleure debout et assis. La nuit réveille quelque chose en lui, c'est indéniable.

Nous, on est épuisés. Le manque de sommeil ça te ruine un cerveau trèèèèès rapidement. Je n'en suis pas encore à ce stade, mais je comprend aisément comment une mère, ou un père au bout du bout peut secouer son enfant juste pour le faire taire. Partagé entre l'envie de soutenir son enfant et celui de dormir. La limite à franchir lorsque l'on a dormi à peine 5 heures en trois jours, est très fine, vraiment.

Heureusement les vacances sont là et nous offrent un peu de calme dans le rythme de la journée. On retrouve du plaisir, et du bonheur, on se remplie d’énergie d'amour, toutes simples, sans pression aucune liée au quotidien! Même si ça ne remplace pas le sommeil, ça comble tout de même.

Et puis, il ne faut pas oublier que même si nous avons perdu quelques beaucoup d'heures de sommeil, PetitFlocon a gagné un palais.

Et ce n'est pas rien!!!

Depuis il mange! plus de fausse route, plus d'aliment coincé dans le nez.
Il croque, mâchouille, goute à tout, et en redemande!

C'est merveilleux de le voir pouvoir vivre ces instants à presque 9 mois (déjà).

Et puis il a la chance d'être le deuxième (on lâche bien prise pour le deuxième, tu verras!) et surtout d'être autorisé à manger comme il veut, ce qu'il veut, le principal étant qu'il mange!

Du coup, danette, biscotte, fromage, brioche au chocolat sont au menu, il se fait plaisir!! Laissant de côté les légumes et même parfois les compotes, préférant clairement les morceaux de bananes ou de pommes.




C'est une nouvelle étape dans sa petite vie, et pas des moindres, certainement tout aussi importante que les autres.
Reste maintenant à l'aider à se réassurer, à se sentir apaisé. Je n'ai pas encore le mode d'emploi, mais je ne perds pas le courage, le plus dur est derrière nous. Et même si, comme j'ai l'habitude de dire,  rien ne doit être minimisé par une comparaison, ça fait parfois du bien de relativiser de cette manière!

Joyeux Noël à toi!!
Plein de douceurs...