mardi 10 février 2015

Je n'ai plus de super pouvoir

Avant j'avais un super pouvoir.

Je l'ai utilisé presque deux ans la nuit et un an de plus le jour, avec PetiteFleur. Je n'avais même pas conscience de ma chance!

Il me servait à la rassurer, à calmer ses pleurs, calmer une douleur, il me permettait aussi de la sortir de conflit avec les autres, d'apaiser sa faim, sa soif, n'importe où, n'importe quand.

Et surtout, il me permettait de dormir. Ooooooh oui, dormir. Ça me fait presque des frissons de l'écrire tellement j'en rêve!

Avant j'avais un super pouvoir, je pouvais mettre PetiteFleur au sein.

Elle se réveillait beaucoup, chaque nuit, de 3 à 20 fois. Et notre solution miraculeuse c'était le sein. Elle s'y blottissait et nous pouvions nous rendormir paisiblement. Bien sur, je trouvais ça difficile et laborieux tout ces réveils, mais rien à voir avec vivre ces nuits sans ce super pouvoir!

PetitFlocon ne s'accroche toujours pas. Et après 10 mois, j'ai peu d'espoir qu'il le fasse un jour. De toute façon, je suis lassée d'essayer. Lassée, fatiguée c'est un peu le leitmotiv du moment!

Cette nuit, en plus des reveils toutes les heures depuis 20h, j'ai passé trois heures à rendormir PetitFlocon, de 3h à 6h, coincée entre endormissements, réveils, et pleurs.

Je n'ai plus de super pouvoir. Mes bras ne sont pas aussi rassurants, aussi apaisants que pouvait l'être mon sein.
Je fais avec. J'avais même l'impression d'avoir accepter que PetitFlocon ne tète pas. Et puis, finalement, cette incapacité à le soulager fait remonter des sentiments d’échec, de culpabilité de tristesse tout simplement. J'accueille tout ça sans trop savoir quoi en faire à part le déposer ici.
Je me rassure en me disant que malgré tout il a encore mon lait, durement récolté, chaque jour, depuis presque un an.

Bientôt PetitFlocon sera aussi grand que sa sœur et tout ce manque de sommeil sera bien loin.
Je suis sure que ça me manquera et que je ne me rappellerai que de ce sentiment si doux qu'est celui de sentir son bébé s'endormir dans ses bras.










2 commentaires:

  1. Coucou, oui je confirme ca manque. Je me dis que je suis zinzin quand meme de penser ca ! Pas pour le plaisir d allaiter et d avoir bebe contre soi mais plutot les nuits pourries. Mais en fait heureusement on ne garde en souvenir que le meilleur d ou ma nostalgie. Stefausoleil

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  2. C'est un curieux mélange de ce que j'ai ressenti pour mon fils né sans fente, l'incapacité à pouvoir l'apaiser en l'allaitant comme bcp d'autres mamans le faisaient, et aujourd'hui la culpabilité et la tristesse de ne pouvoir soulager la douleur, et d'imposer la souffrance à mon tout petit bébé, née avec une fente... J'essaie de faire mon deuil de ces deux naissances que j'aurai voulu parfaite, je n'aurai jamais connu le bonheur d'allaiter mes enfants, c'est un regret, mais je me dis qu'à défaut de l'allaiter, je lui apporte mes bras, mes bisous, mes câlins et mes sourires à volonté...

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